Alors que les boîtes noires doivent arriver demain à Paris, la justice française a annoncé aux familles des victimes du crash du vol AF447 Paris – Rio que tous les corps ne seront pas remontés à la surface. Les dépouilles les plus abîmées resteront en effet au fond de l’océan. Afin de « préserver la dignité et le respect » des dépouilles les « plus altérées », les deux juges français en charge de l’enquête du crash du vol AF447, ont décidé de laisser ces dernières reposer au fond de l’océan Atlantique. Pour l’instant, seuls deux corps ont été remontés à bord du navire Ile de Sein. Leur état de conservation est différent, ce qui devrait permettre de déterminer si l'identification est ou non réalisable après deux ans de séjour au fond de l'océan. Dans le cas où cette opération se révèle impossible, les autres ne seraient donc pas repêchés. Cette décision ne devrait pas plaire aux familles brésiliennes qui avaient émis le souhait que toutes les dépouilles soient remontées. En France, les familles sont plus divisées. La semaine dernière, Jean-Baptiste Audousset, président de l'association Entraide et Solidarité AF447, avait jugé que le repêchage du premier corps ouvrait une phase « très difficile » voire « traumatisante » pour les familles qui y sont opposées. En revanche, toutes les familles, ainsi qu’Airbus et Air France, toutes deux mises en examen, espèrent que les boîtes noires, qui ont été repêchées au début du mois de mai, pourront livrer leurs secrets et lever le mystère sur ce crash qui a fait 228 morts le 1er juillet 2009. Les deux enregistreurs sont attendus demain à Paris où ils seront analysés par les experts du Bureau d’enquête et d’analyse (BEA).