Les enquêteurs du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) qui ont réceptionné aujourd’hui les boîtes noires du vol AF447, qui s’était abîmé en mer le 1er juillet 2009, diront d’ici lundi si les données sont exploitables. A l’arrivée ce matin au Bourget des deux enregistreurs de vols du vol Rio-Paris, remontés début mai du fond de l’Atlantique, les enquêteurs du BEA semblaient plutôt confiants. En effet, les boîtes noires ont l’air en bon état. Mais ils craignent tout de même que l’immersion pendant près de deux ans dans l’eau salée ait altéré les cartes mémoires. Les techniciens vont donc prendre leur temps pour extraire chaque carte de son module protecteur, la nettoyer et la sécher, puis procéder à des tests électriques pour s'assurer de son bon fonctionnement. Un  travail qui prendra au minimum trois jours au BEA qui a promis à la presse de la tenir informée lundi sur la possibilité, ou non, de décrypter le contenu des boîtes noires. Tous les acteurs impliqués dans cette catastrophe –les familles des victimes, les juges, mais aussi Airbus et Air France, tous deux mise en examen pour homicides involontaires- fondent beaucoup d’espoir dans cette nouvelle étape. En effet, ce crash reste pour l’heure inexpliqué. L'Airbus A330-200 d'Air France qui reliait Rio de Janeiro à Paris s'est abîmé dans l'océan Atlantique le 1er juin 2009, quelques heures après son décollage, tuant ses 216 passagers et 12 membres d'équipage.