Les avis semblent unanimes: l'éruption du volcan islandais Grimsvotn, forçant l'annulation de plusieurs centaines de vols depuis dimanche, n'aura pas le même impact que celle de l'Eyjafjöll en avril 2010, qui avait provoqué la fermeture d'une grande partie de l'espace aérien européen. L'éruption du Grimsvotn a baissé en intensité et pourrait s'arrêter dès le weekend selon les autorités islandaises. Les aéroports d'Ecosse, principales victimes mardi du passage du nuage de cendres, affichent un trafic normal mercredi matin: aucune annulation ou presque n'est affichée à Edimbourg ou Glasgow au départ comme à l'arrivée, tout comme à Aberdeen et jusqu'à Newcastle, quatre plateformes qui avaient dû supprimer de nombreux vols hier. Même chose à l'aéroport de la capitale d'Islande Reykjavik, dont le site affiche seulement quelques retards. Le Volcanic Ash Advisory Center de Londres prévoit que le nuage de cendres aura totalement quitté l'espace aérien britannique d'ici la mi-journée, se dirigeant vers le nord de l'Allemagne et la Scandinavie. Deux aéroports allemands, Hambourg et Brême, ont été fermés préventivement pour la matinée de mercredi, avec annulation à la clé de centaines de vols, mais les autorités restent prudentes sur l'impact réel du nuage. Et plus personne ne parle d'impact sur la France jeudi, comme initialement envisagé au début de l'éruption. Aucun vol transatlantique n'a été annulé depuis le début de l'éruption à l'exception de ceux à destination ou depuis l'Islande, les avions se contentant de contourner le nuage au prix de retards se comptant en dizaines de minutes seulement. Eurocontrol avait prévu hier un nombre d'annulations pouvant atteindre 500 dans la journée de mardi, sur les 29 000 prévus de par l'Europe. On est donc loin de la crise de l'Eyjafjöll en avril dernier, quand plus de 100 000 vols avaient été annulés au travers du continent mais aussi sur les liaisons intercontinentales, clouant au sol des millions de passagers.