Le Bureau d’Enquêtes et d’Analyses (BEA) doit rendre public son rapport sur « les circonstances exactes » du crash du vol AF447 Rio – Paris qui s’est abîmé en mer le 1er juillet 2009. D’après Le Figaro de ce jour, ses conclusions devraient mettre en cause l’équipage et notamment le plus jeune des pilotes aux commandes de l’avion au moment du crash. Le troisième rapport d’étape dévoilé cet après-midi par le BEA devrait dire « voilà ce qu’il s’est passé » dans la nuit du 31 mai au 1er juin 2009, quand l’Airbus A330 d’Air France s’est abîmé au large du Brésil. A ce jour, le givrage des sondes de mesure de vitesse, dites sondes Pitot, est la seule défaillance établie mais les enquêteurs ont toujours estimé qu'elle ne pouvait expliquer à elle seule l'accident. D’après les informations du Figaro, des erreurs successives de pilotage auraient entraîné la chute de l’appareil. Le rapport pointerait notamment du doigt le plus jeune et moins expérimenté des co-pilotes qui a récupéré les commandes alors que le commandant de bord s’était absenté du cockpit. Le pilote en question aurait continué à cabrer l’appareil, le contraire de ce qu'il aurait fallu faire d’après les experts. Dès la publication de ses informations sur le site Internet du Figaro, le syndicat de pilotes Alter, partie civile dans l'enquête judiciaire, a tenu à rappeler qu'Airbus et Air France ont été mis en examen par les juges d'instruction sur la base d'expertises judiciaires. Selon le syndicat, pointer du doigt uniquement l’erreur de pilotage, en mettant au second plan la défection des sondes Pitot ainsi que le manque de formation des pilotes, est un peu une manière de dédouaner les deux mis en examen.