Quatre ans après le crash du Fokker 100 de la compagnie aérienne française Regional, le procureur du tribunal correctionnel de Pau a requis un an de prison avec sursis pour le pilote, jugé responsable et « trop sûr de soi ». Le 25 janvier 2007, le Fokker 100 avec 54 passagers à bord, de la compagnie Regional, s’apprête à décoller depuis l’aéroport de Pau Uzein. Il n’y parviendra jamais. Au contraire, il finit sa course de l’autre côté de la grille d’enceinte de l’aéroport. Il percute alors un camion roulant sur la route. Le chauffeur est tué sur le coup. Les passagers seront tous sains et saufs. Le procès s’est tenu pendant deux jours les 7 et 8 novembre, avec sur le banc des accusés, le pilote du Fokker et la compagnie Regional (filiale régionale d’Air France), accusés d’homicide et blessures involontaires. Pour la justice, le crash pouvait être évité. Le commandant de bord a été reconnu « trop sûr de soi ». Il n’aurait notamment pas considéré à sa juste mesure l’impact météorologique. Cette « banalisation », dit la justice, ainsi que « l’affranchissement des règles du manuel d’exploitation de la compagnie » ont permis la formation de plaques de givre sur les ailes, faisant rater le décollage par la suite. Le parquet a requis douze mois de prison avec sursis et l’interdiction définitive de voler en tant que pilote. Le parquet a aussi retenu des responsabilités dans l’accident de la part de Regional : « Pas de sensibilisation des pilotes au dégivrage », lecture non aisée du manuel »  d’instruction. Le tribunal a donc requis 20 000 euros d’amende et l’affichage publique de la décision pendant 60 jours. Le délibéré est attendu le 2 janvier 2012.