A un jour de la clôture du salon aéronautique de Dubaï, Boeing qui s’était fait relégué loin derrière lors du dernier salon parisien du Bourget, relève la tête et fait  jeu égal avec son rival européen en termes de commandes en valeur même si l'A320 NEO continue d'être plébiscité par les compagnies du monde entier.. Airbus a reçu 211 ordres et intentions d’achat lors du Dubaï Airshow pour une valeur de 20 milliards de dollars. Contrairement à ce qui s’était passé lors du dernier salon aéronautique du Bourget, son rival Boeing a fait très bonne figure et réalise lui aussi 20 milliards de dollars de vente. Airbus  a vendu 130 A320NEO auxquels il faut ajouter 152 options d’achat. « Notre A320 Neo a de nouveau été la vedette du salon », a déclaré John Leahy, directeur commercial d’Airbus. Pour rappel, l’A320 Neo avait « scoré » à 650 commandes fermes et options d’achat lors du salon aéronautique parisien. Du coup, John Leahy s’est fait plaisir en qualifiant l’A320 remotorisé comme « l’appareil le plus vendeur de l’histoire de l’aviation commerciale » avec 1420 commandes et intentions depuis décembre. Mais Boeing qui a lancé avec un temps de retard (le 31 août) la version remotorisée de son B737 (rebaptisé B737 Max) et dont il dit qu’il fera gagner 4 % de carburant supplémentaire par rapport à l’A320Neo, refait du chemin avec 700 commandes et intentions d’achat. L'Américain possédait la moitié du marché des monocouloirs avant l'apparition de l'A320 NEO. Il a affiché son intention de revenir bientôt  à ce niveau, « et même voir si nous pouvons aller au-delà ». Le grand coup de Boeing lors du salon de Dubaï est d’avoir vendu en une seule fois 50 appareils B777, s'établissant un record de vente en termes de montant à une seule compagnie (18 milliards de dollars). Au total, cette année Boeing a donc vendu 184 B777, battant là encore son record de 2005 avec 154 B777 vendus. Le B777 est incontestablement plébiscité par les compagnies avec 1300 exemplaires vendus et 1000 quasiment produits. C’est ce succès de Boeing qui a forcé Airbus à revoir sa stratégie concernant son concurrent, l’A340, un quadriréacteur qui a le désavantage de brûler davantage de carburant.