La compagnie aérienne British Airways va étendre ses essais de peinture issue de la nanotechnologie militaire américaine, après avoir constaté les économies de carburant apportées par son utilisation. Après un an d'essai de la peinture TripleO sur un Airbus A318 déployé entre les aéroports de Londres et New York, la compagnie nationale britannique a constaté que le revêtement diminuait effectivement l'accumulation de débris tout en améliorant l'aérodynamique, ce qui conduisait à de réelles économies en carburant par rapport à un appareil identique à la peinture classique. British Airways a donc décidé de poursuivre les essais sur un Boeing 777. Allègement espéré de la facture en kérosène: 120 000 euros. Si cela se vérifie, la compagnie de l'alliance Oneworld devrait étendre l'utilisation de TripleO à l'ensemble de la flotte. On se souvient que la low cost easyJet avait lancé en février un test similaire du TripleO de douze mois sur huit appareils, la couche ultrafine de polymères (113 grammes par avion) devant entrainer une réduction de la consommation de l'ordre de 2%. A l'époque, sa dirigeante Carolyn McCall déclarait qu'une économie "même inférieure à 2% est une bonne chose pour les passagers, qui pourront bénéficier de prix et d'émissions de C02 plus bas". Il faut dire que la low cost a dépensé plus de 865 millions d'euros en carburant en 2010, soit 40% de ses coûts. Et toute économie de 16 millions d'euros est bonne à prendre, surtout quand le baril de pétrole oscille au dessus des 100 dollars.