La Cour Européenne de Justice a entendu la semaine dernière le cas d'une passagère poursuivant la compagnie aérienne Ryanair pour non-paiement d'indemnités pendant l'épisode du volcan islandais, le spécialiste de l' avion pas cher jugeant discriminatoire la directive EU261. Denise McDonagh était à Faro le 17 avril 2010 quand son vol retour vers Dublin a été annulé comme tant d'autres en raison du nuage de cendres craché par le volcan Eyjafjöll. Coincée sur place pendant neuf jours, elle a décidé de poursuivre Ryanair quand sa demande de remboursement de 1129 euros en frais divers a été rejetée. Le tribunal de Dublin s'est alors retourné vers la Cour Européenne, lui demandant de préciser si l'impact du volcan allait au-delà des "circonstances extraordinaires" telles que présentes dans la directive EU261, et dans le cas contraire si les articles vont au-delà des exigences de soin de la convention de Montréal sur les droits des passagers ou de la charte européenne des droits fondamentaux. Ryanair avait dû annuler quelques 10 000 vols en avril et mai, près de 1,45 million de ses passagers étant affectés. En décembre 2010, elle annonçait que "plus de 90% des demandes de remboursement liées au volcan" avaient été réglées", le restant concernant "un petit nombre" de cas de reçus non fournis ou de demandes déraisonnables. Le cas examiné le 9 février 2012 par la Cour Européenne en fait partie, la low cost expliquant qu'elle veut s'en servir afin d'obtenir un traitement égal pour tous les modes de transport faisant face à des "circonstances extraordinaires". Les "17 jours de fermeture de l'espace aérien étant hors de contrôle des compagnies aériennes européennes",  Ryanair attend en particulier de la Cour qu'elle décide si elles doivent rester les seules à ne pas avoir de plafond pour les compensations financières de leurs passagers en cas de circonstances extraordinaires, contrairement aux trains, ferries et bus – et alors que les sociétés d'assurance ne les couvrent pas. Aucune date de jugement n'a été donnée, mais quel qu'il soit il devrait un impact sur l'ensemble du transport aérien européen.