Pinnacle Airlines, compagnie aérienne américaine, opérant pour des majors comme Delta Air Lines, devrait déposer le bilan tout en se mettant sous la protection de l’état fédéral, grâce au fameux chapitre 11, qui lui permet d’entamer une restructuration tout en se mettant à l’abri de ses créanciers. Les raisons de la faillite de Pinnacle Air Lines sont la hausse du carburant, qui l’ont impacté elle ainsi que ses premiers clients pour qui elle opérait : des majors américaines, en premier d’entre elles Delta Air Lines, mais aussi United Airlines et dans une bien moindre mesure US Airways. Ces compagnies, qui doivent faire face elles aussi, à une hausse du prix du kérosène, ont forcé Pinnacle Airlines ainsi que d’autres compagnies régionales à accepter des prix et des contrats qui leur sont défavorables, a indiqué Pinnacle pour expliquer sa faillite. Mais en se plaçant sous le chapitre 11 de la loi américaine contre les faillites, Pinnacle Airlines pourra se protéger des créanciers et continuer son activité, comme l’a fait en fin d’année dernière American Airlines. Son redressement financier passera par une renégociation des accords d’exploitation avec Delta Air Lines, a-t-elle expliqué, indiquant en outre qu’elle réduirait progressivement son activité pour United. Enfin, la chasse aux coûts passera par des réductions de salaire et autres concessions qui seront demandées aux syndicats. Avant American Airlines, United Airlines et Delta Air Lines s’étaient déjà placés sous le « chapter 11 ». La flotte de Pinnacle, qui opérait entre les cinq hubs de Detroit, Memphis, Minneapolis-St. Paul, New York (JFK) et Atlanta et 110 villes  secondaires des Etats-Unis et du Canada, se composait uniquement de jets Bombardier 142 CRJ-200LR et 57 CRJ-900 pour environ 800 vols par jour.