La compagnie aérienne low cost Ryanair a annoncé la suppression de huit routes l'hiver prochain à l'aéroport d'Edimbourg, toujours en raison d'une dispute sur les coûts avec le gestionnaire de l'aéroport BAA. Selon le spécialiste irlandais du vol pas cher, les nouvelles coupes sombres dans le deuxième aéroport d'Ecosse annoncées le 12 avril 2012 concernent les routes vers Bratislava, Brême, Francfort, Fuerteventura, Göteborg, Kaunas, Lodz et Poznan, soit 60 vols hebdomadaires disparaissant à partir d'octobre prochain. Ce qui devrait faire baisser le trafic annuel de Ryanair à Edimbourg de 500 000 passagers par an, à 1,3 million, et provoquer la disparition de 500 emplois. Elle n'y proposera plus alors que 108 vols par semaine vers 17 destinations. La grogne de Ryanair a les mêmes raisons que celles évoquées en février dernier, quand elle avait déjà annulé cinq routes dans le programme d'été: la low cost veut que BAA, qui cherche à vendre l'aéroport, prolonge dans des conditions "plus compétitives" l'accord qui les lie pour cinq ans sur les taxes d'aéroport, et qui arrive à échéance justement en octobre. L'absence d'accord serait "preuve que BAA n'est pas intéressée par l'avenir du tourisme, du trafic aérien et de l'emploi en Ecosse, préférant augmenter artificiellement les charges" afin de privilégier ses actionnaires espagnols lors de la vente de l'aéroport. Pour le directeur d'Edimbourg Jim O'Sullivan, "évidemment déçu" mais pas surpris par la décision de Ryanair, rien n'a changé: "nous avons vraiment essayé de négocier, mais continuons de refuser leur désir de ne pas payer les mêmes coûts liés au contrôle aérien que les autres compagnies". Un discours exactement le même qu'en février dernier… Le gouvernement local rappelait alors que les autres transporteurs intéressés par l'Ecosse ne manquaient pas, comme par exemple Emirates Airlines qui lancera un deuxième vol quotidien depuis Dubaï en juin, Jet2 qui continue son expansion à Glasgow ou Lufthansa à Aberdeen La vente de l'aéroport, exigée par l'Union Européenne, débutera à la fin du mois avec le lancement de l'appel d'offres.