Le constructeur américain Boeing a répété sa confiance dans le 787 Dreamliner, dont il veut doubler la cadence de production et livrer 60 exemplaires cette année, même si l’enquête n’a toujours pas déterminé la cause des incendies de batteries qui ont entrainé l’immobilisation de tous les appareils en service. La conférence de presse du PDG Jim McTierney du 30 janvier 2013 avait été organisée pour présenter les résultats annuels qui ont dépassé les prévisions malgré un profit en baisse (revenu en hausse de 14% à 22,3 milliards de dollars), Boeing ayant devancé Airbus pour la première fois depuis des lustres en nombres de commandes et de livraisons. Mais les questions ont très vite tourné autour du Dreamliner, dont les 50 exemplaires en service sont cloués au sol depuis le 16 janvier pour une durée indéterminée suite aux incidents de batterie rencontrés par les compagnies aériennes Japan Airlines et All Nippon Airways. « Pas de commentaire pendant l’enquête », a-t-il déclaré, mais « nous croyons que de réels progrès ont été faits », avant d’affirmer que la grosse centaine de problèmes de batteries rapportés par JAL et ANA et les remplacements n’avaient « pas été motivés par des problèmes de sécurité mais par les besoins de la maintenance ». Il a cependant précisé que les prévisions financières pour l’année en cours ne prennent pas en compte l’éventuel impact de ce problème. Si la priorité reste à la résolution du problème, le PDG maintient que la cadence de production du Dreamliner passera à dix par mois dans le courant de l’année contre cinq en ce moment, avec pour objectif la livraison de soixante appareils en 2013. Le programme du 787 reste « sur les rails » même si les livraisons sont pour l’instant suspendues, et la nouvelle version 787-10 devrait être dévoilée cette année.