Les enquêteurs du NTSB cherchent à savoir si la croissance dendritique pourrait être la cause de courts-circuits dans les batteries lithium-ion du Boeing 787 Dreamliner, dont les 50 exemplaires en service sont cloués au sol depuis le 16 janvier dernier. La formation de dendrites, faiblesse bien connue de ce type de batterie pouvant être causée par un chargement rapide ou irrégulier, est un dépôt de particules de lithium microscopiques à l’intérieur des cellules. Elle peut entrainer des courts-circuits et une hausse de la température incontrôlable, comme sur les Dreamliner de Japan Airlines et All Nippon Airways. Selon l’un des inventeurs de la batterie lithium-ion, le professeur John Goodenough interrogé par le Wall Street Journal, la croissance dendritique « prend du temps, l’avion peut effectuer de nombreux vols sans problème et tout d’un coup il y a un incendie ». La porte-parole du NTSB Kelly Nantel a refusé de préciser si des dendrites avaient été trouvées dans la batterie de JAL (qui avait pris feu le 7 janvier à l’aéroport Boston), les enquêteurs étudiant toujours plusieurs scénarios sur les causes de court-circuit. Pas de commentaire chez Boeing, qui a effectué lundi un deuxième vol d’essai avec le même ZA005, d’une durée de 89 minutes cette fois mais toujours autour de Paine Field. Les onze personnes à bord, comme samedi, n’ont pas rencontré « d’évènement notable ». Aucun autre vol n’est prévu pour l’instant, l’analyse des résultats des vols test devant prendre » plusieurs jours ».