Des enquêteurs japonais ont révélé hier la découverte de déformations suspectes sur une batterie au lithium-ion du Boeing 787 Dreamliner de la compagnie aérienne All Nippon Airways, dans lequel la surchauffe d’une autre batterie avait entrainé l’immobilisation au sol des 50 Dreamliner en service de par le monde. Selon le JTSB, équivalent japonais de notre BEA, deux des huit cellules de cette batterie présentent de légers gonflements, sans qu’il soit encore possible de dire s’il y a eu des dégâts internes. Lors du briefing à Tokyo le 19 février 2013, le JTSB a précisé qu’il s’agissait de l’APU situé à l’arrière de l’appareil – comme dans le cas du 787 de Japan Airlines, détruite par un incendie à l’aéroport de Boston au début janvier. L’appareil d’ANA avait fait un atterrissage en urgence après une surchauffe dans la batterie située à l’avant du 787. L’annonce d’un problème simultané sur les deux APU a déclenché les scénarios catastrophe habituels, mais certains experts jugent que la trouvaille pourrait faire avancer l’enquête, le déclenchement simultané de facteurs de panne pouvant par exemple remettre en cause le système électrique complet plutôt que les seules batteries. Le JTSB a d’ailleurs insisté sur le fait que son enquête continuait. De son côté, le patron d’IAG Willie Walsh a salué hier la « décision sensée » prise par Airbus d’abandonner le lithium-ion au profit du nickel-cadmium sur l’A350, vu « le problème industriel et l’inquiétude grandissante du public » envers la nouvelle technologie. Le PDG du groupe formé par British Airways et Iberia a affirmé que le « supplément de poids de 60 kilos allait avoir un impact écologique », et renouvelé sa confiance en Boeing (IAG a commandé 30 Dreamliner, avec une première livraison prévue en mai, mais aucun A350).