Boeing s’est dit confiant dans le fait que la FAA approuvera la solution présentée pour remédier aux problèmes de batterie au lithium-ion de ses 787 Dreamliner, dont les cinquante exemplaires en service sont cloués au sol depuis bientôt deux mois. La déclaration du 11 mars 2013 par le vice président marketing de la division aviation commerciale Randy Tinseth a suffit à faire grimper le cours de l’action du constructeur américain, même si elle n’apporte rien de nouveau dans l’enquête sur les incendies de batterie à bord de 787 des compagnies aériennes Japan Airlines et All Nippon Airways début janvier. L’autorité fédérale de l’aviation américaine « prend son temps » pour étudier les solutions proposées par Boeing, qui comprennent une isolation des cellules et un renforcement de l’enceinte entourant les batteries. Certains journaux américains ont annoncé une décision pour cette semaine. En cas d’approbation, Boeing devra effectuer une série de tests, au sol et en vol, avant que la solution soit certifiée et mise en œuvre sur les Dreamliner déjà produits. Pendant ce temps, l’enquête du NTSB sur les causes des incendies continue. Après un rapport intérimaire la semaine dernière qui ne révélait rien de nouveau, la dirigeante du Bureau Deborah Hersman a déclaré au Wall Street Journal que les efforts se concentraient sur le processus de fabrication et d’éventuels défauts internes des batteries fabriquées par le japonais GS Yuasa, plutôt que sur d’autres éléments des systèmes électriques. Elle s’est cependant refusé à spéculer sur les résultats de ces efforts. Du côté des compagnies aériennes, Air India a ôté les Dreamliner de son système de réservation jusqu’à la mi-avril sur les routes reliant Delhi à Paris – CDG, Francfort et Londres. Ethiopian Airlines en a fait de même jusqu'au 30 avril inclus (entre Addis Abeba et Francfort, Dubaï, Harare, Lusaka, Mumbai ou Washington). Qatar Airways a « au cas où » remis un 787 sur le cinquième vol quotidien entre Doha et Londres – Heathrow à compter du mois de mai. Et LOT Polish Airlines annonce l’arrivée cette semaine d’une délégation de Boeing à Varsovie, où les discussions devraient porter sur la demande de compensations financières, l’arrêt des opérations des deux exemplaires reçus coûtant environ 2,5 millions d’euros par mois à la compagnie polonaise. Les deux autres utilisateurs du Dreamliner sont LAN Airlines et United Airlines.