La compagnie aérienne Qantas Airways s’est vue opposer une fin de non-recevoir de la part de Singapour, pour son projet de baser une filiale premium à l’aéroport Changi. Le DG de la division internationale de la compagnie nationale australienne Simon Hickey a révélé le 11 avril 2013 que le gouvernement de la cité-état avait refusé le projet après plus d’un an de négociations – et des investissements de plusieurs millions de dollars. Il se déclare toutefois prêt à rediscuter en cas de changement d’avis des autorités, écartant en même temps la possibilité de baser cette filiale premium à Kuala Lumpur ou Hong Kong, comme un temps évoqué. Qantas Airways avait évoqué la fin du projet en raison de la conjoncture économique dès novembre 2011, puis continué à négocier. Mais son alliance récente avec Emirates Airlines, et l’abandon du passage par Singapour au profit de Dubaï pour la fameuse « route kangourou » entre l’Australie et l’Europe, n’ont pas dû arranger les choses (les vols vers Londres - Heathrow depuis Sydney et Melbourne sont arrêtés, et celui vers Francfort cesse aujourd’hui). Selon CAPA, la compagnie de l’alliance Oneworld représentait en effet 16% du marché Singapour-Europe occidentale, soit un nombre considérable de passagers en transit qui ne dépenseront plus leur argent dans les allées de Changi. L’offre en sièges de Qantas est cette semaine en baisse de plus de 60% par rapport à la même semaine de 2012. Qantas Airways jure cependant que sa présence à Singapour n’est pas menacée, grâce à l’accent mis sur les destinations asiatiques en particulier avec sa filiale low cost Jetstar Airways, et à la hausse du trafic entre l’Australie et Changi (l’offre en siège y serait en augmentation de 40%).