Le syndicat de pilotes Alter a dénoncé des incidents liés à la maintenance en Chine des avions de la compagnie aérienne Air France, qui aurait des conséquences sur la sécurité des vols. Dans un communiqué diffusé le 9 mai 2013, le syndicat minoritaire affirme que la société Taeco, basée à l’aéroport de Xiamen dans le sud du pays et spécialisée dans la maintenance des long-courriers, serait responsable de plusieurs « incidents graves » sur des appareils de la compagnie nationale. Il cite en particulier l’exemple d’un Airbus A340-300 « juste sorti d’une grande visite » effectuant la liaison ParisCaracas le 7 avril dernier, et qui avait dû se dérouter vers les Açores - officiellement pour des problèmes électriques, les passagers rapportant le débordement des toilettes et Alter parlant de « perte de réception de deux radio à haute fréquence » (un avion de remplacement était arrivé à destination avec 25 heures de retard). Selon le syndicat, cet incident « n’est que le dernier d’une longue série » survenus sur des avions d’Air France, qui inclurait pour des Boeing 747  le « montage défectueux de la cinématique de becs » et « une peinture ne respectant pas les critères de certification à la chaleur », mais aussi en 2011 « trente vis manquante sur un panneau de carénage d’aile » d’un autre A340. Ce dernier avait entrainé la suspension des grandes visites chez Taeco par Air France, affirme le syndicat pour qui leur reprise « quelque temps après ne peut s’expliquer que par des raisons « purement financières ». Alter demande donc que la compagnie «  mette un terme définitif à cette externalisation de l'entretien de nos avions long-courriers avant que ne survienne l'incident de trop », et exige le rapatriement en France des grandes visites. Air France a nié hier tout rapport entre l’incident des Açores et Taeco « internationalement reconnue et travaillant pour les grandes compagnies internationales », les autres syndicats restant muets sur le sujet.