Une nouvelle série d’incidents a frappé plusieurs 787, dont celui de Qatar Airways, immobilisé depuis lundi, en raison d’une surchauffe sur un panneau électrique. Contre vents et marées, Boeing renouvelle sa confiance dans son avion. Qatar Airways a confirmé un Dreamliner hors service depuis lundi en raison d’un problème technique « mineur , pas un incident, donc nous ne commenterons pas davantage ». Son programme de vol n’a pas été perturbé. Si elle n’a pas donné davantage de détails (ni Boeing), des sources proches du milieu industriel ont évoqué de la fumée vue près d’un panneau électrique. Rappelons que l’incendie d’un panneau électrique lors d’un vol test du 787 en 2010 avait grandement contribué au retard de sa mise en service commerciale. Autre Dreamliner dans un autre pays : des médias indiens ont également évoqué un dégagement de fumée sur un Dreamliner d’Air India, cette dernière évoquant pour sa part un « incident mineur ». L’autorité indienne de l’Aviation civile a indiqué qu’elle menait sa propre enquête. Et au Japon, All Nippon Airways (ANA) qui possède la plus grande flotte de Dreamliner en service, a indiqué vendredi 26 juillet avoir remarqué des câbles de deux balises de détresse endommagés. Ces balises de détresse sont soupçonnées d’avoir pu être à l’origine d’un départ d’incendie sur un 787 au sol d’Ethiopian Airlines à Londres Heathrow début juillet. Depuis, si l’origine exacte de cet incendie n’a pu être identifiée, l'agence fédérale de l'aviation américaine (FAA) et l'agence européenne de sécurité aérienne (EASA) ont demandé à ce que les compagnies détentrices de Dreamliner inspectent leur émetteur de localisation d’urgence (ELT) ou les enlèvent. Cette suite d’incidents « mineurs » est commune selon les experts lors de toute mise en service d’un nouveau modèle d’avions, qui plus est, révolutionnaire. Mais le 787 est surveillé et scruté par les médias dans ces moindres faux pas après les départs de feu sur des batteries au ion-lithium (dont un sur un 787 en plein vol) ayant entraîné son immobilisation pendant près de quatre mois. Boeing, lui, veut rassurer malgré les vents contraires et continue de clamer sa confiance en son aéronef à l’architecture électrique inégalée sur un avion de ligne. « Le 787 est un bon avion, et nous savons qu'il va continuer à susciter une attention accrue en cas d'événements concernant la fiabilité », a précisé une porte-parole du constructeur. « Tout nouvel avion rencontre des problèmes de fiabilité de composants au moment de sa mise en service », a assuré un de ses porte-parole, expliquant que « dans l’ensemble », le 787 ne faisait pas pire que le 777, lors de ses débuts commerciaux. « Cela étant dit, nous continuons de concentrer nos efforts sur l'amélioration de la fiabilité du 787 », a-t-il ajouté.