Autre annonce faite jeudi, celle de la finalisation d’une commande ferme de 40 A320neo et 30 A321neo (10 de plus qu’initialement prévu) par la société de leasing Hong Kong Aviation Capital (HKAC), qui dispose à ce jour d’un portefeuille comprenant plus de 50 monocouloirs et bicouloirs Airbus (c’est la première commande passée directement par HKAC auprès d’un avionneur). L’accord estimé à 7,7 milliards de dollars au prix catalogue reste cependant soumis à l’accord de son principal actionnaire Bohai Leasing, souligne Airbus.
Ces deux dernières annonces ont permis à Airbus de terminer le Salon de Farnborough sur un nouveau record, avec 496 commandes et engagements pour un montant de 75 milliards de dollars au prix catalogue (dont 358 commandes fermes pour 38,4 milliards de dollars et 138 engagements). Le directeur commercial d'Airbus John Leahy a bien sûr souligné les « 121 engagements pour l'A330neo en quatre jours, un record dans l'histoire des salons aéronautiques » suite au lancement du programme de remotorisation du biréacteur long-courrier. L’A330neo a aussi fait l’objet d’une commande anonyme pour quatre exemplaires en Asie, et M. Leahy attend une décision au Moyen-Orient avant la fin de l’année.
Boeing a rappelé que contrairement à son concurrent, il étale ses annonces de commandes tout au long de l’année. Ce qui ne l’empêche pas de fêter le 40e anniversaire de sa présence à Farnborough avec 40,2 milliards de dollars au prix catalogue pour les 201 commandes et engagements enregistrés ; 134 commandes nettes qui portent le total à 738 depuis le début de l’année ; une nouvelle version à 200 passagers du 737 MAX 8 ; et les premiers détails de la cabine du 777X.
Embraer a de son côté annoncé deux bonnes nouvelles en Chine, lors de la visite du président Xi Jinping au Brésil : le groupe HNA a signé jeudi à Brasilia une commande de 20 E-Jets E2 et autant de E-Jets pour Tianjin Airlines, pour un montant estimé à 2,1 milliards de dollars au prix catalogue. Les modèles de la génération actuelle seront livrés à partir de l’année prochaine, et les E2 à partir de 2018 par la compagnie déjà opératrice de la plus grande flotte d’Embraer en Asie (50 E190 et 23 ERJ145). Et la société de leasing ICBC a signé pour 20 E190-E2 (dix fermes et dix droits d’achats, 1,1 milliard de dollars au total), avec des livraisons annoncées en 2018. Au total, ce sont 158 avions qui ont été placés par l’avionneur brésilien.
En ajoutant ces deux commandes à celles de Farnborough, Embraer a engrangé quelques 7,1 milliards de dollars, avec en particulier 110 commandes et engagements pour la famille E2.
ATR a fait carton plein avec 94 commandes pour sa famille -600. Le nouveau PDG Patrick de Castelbajac a en outre annoncé qu’une version 90 places pour le bi-turbopropulseur n’est « plus une priorité », mais envisage de porter la capacité de l’ATR 72 à 76 ou 78 places.
Bombardier a terminé le Salon de Farnborough avec 66 commandes et engagements pour son CSeries, et la nouvelle que l’origine de la panne de réacteur qui a cloué la flotte d’essai au sol depuis deux mois a été identifiée (un joint dans le système de lubrification du PW1500G). L’avionneur canadien a franchi le cap des 500 commandes et engagements pour la famille CSeries (513 dont 203 fermes) comme pour la famille Q400 (501).
Enfin rappelons que Sukhoi a placé 15 SSJ100 Superjet, Mitsubishi 50 MRJ90 et Comac six ARJ21.
Erik de Nice a commenté :
18 juillet 2014 - 10 h 28 min
Je ne suis pas sur qu’il faille uniquement comptabiliser le nombre de commandes par constructeur pour qualifier un Salon comme celui-ci de réussite commerciale.
En effet, il y a plusieurs éléments à prendre en compte malgré tout.
Lorsque Boeing vend un 777-9, il dégage infiniment plus de marge qu’Airbus en vendant des 320 (eco/neo) à des compagnies Low Cost. Évidemment il en vend beaucoup et on ne peux que ce féliciter de cette fabuleuse réussite. Il y a aussi bien sur les remises accordées aux compagnies et pour de telles commandes (par exem
Vincent a commenté :
18 juillet 2014 - 11 h 12 min
Non le constructeur ne dégage pas plus de marge sur un 777-9. L’avion est tout neuf contrairement à un A320. il faut donc amortir tous les coûts non-récurrents. De plus l’A320 est la vache à lait d’Airbus, c’est donc là dessus qu’ils dégagent le plus de marge.
Mickey a commenté :
18 juillet 2014 - 10 h 35 min
Airbus a parfaitement monté le “coup” du 330NEO… S’en priver équivalait à créer un trou dans sa gamme face à Boeing. Même s’il y a une petite concurrence entre le 330NEO et le 350, n’oublions pas que le premier cité, vendu bien moins cher que le second et n’impliquant qu’un moindre investissement, sera un “tiroir caisse” pour Airbus qui lui conservera une chaîne de production déjà bien huilée. Produire les deux types simultanément aura pour effet de vendre et produire plus d’appareils…
Erik de Nice a commenté :
18 juillet 2014 - 10 h 37 min
(Par exemple les 50 x 330 neo à Air Asia).
En revanche, les frais d’études sont aussi bien sur à prendre en compte mais dans le cas des 320/330 ou bien 737/777, ce sont déjà des avions existants, modernisés et te motorisés, donc ces programmes peuvent rapporter plus à leur constructeur que la vente de 350 ou 787 ou les coûts d’études et de développement sont amortis sur des années…
J’aimerais beaucoup savoir (mais je doute que les infos soient dispos puisque confidentielles) quel constructeur a vraiment financièrement réussi son salon???
Sébastien a commenté :
18 juillet 2014 - 18 h 52 min
Airbus continue avec la tactique de toujours. On commence mal l’année… et pouf on annonce un max de commandes lors du salon du Bourget/Farnborough.
Apres je me pose toujours la question comment ils vont réussir a produire pres de 3000 A320neo??? Bien que l’usine d’assemblage aux USA devrait aider un peu, tout comme celle de Chine (qui au départ n’était pas prévue pour les “neo”).
Erik de Nice a commenté :
18 juillet 2014 - 22 h 52 min
Pas un problème pour produire des 320 voir même 330/350/380.
Le calendrier de livraison est la pour ça….les remises aussi!!!
Idem chez l’Americain pour ces 737/787/777..