Boeing a détaillé son contrat avec la compagnie aérienne Iran Air, portant sur cinquante 737 MAX 8, quinze 777-300ER et quinze 777-9X – pour un montant estimé à 16 milliards de dollars au prix catalogue. Annoncé en juin dernier sous forme de protocole d’accord avec des appareils différents, le contrat avec la compagnie nationale iranienne a franchi une nouvelle étape le 11 décembre 2016. Selon le communiqué de Boeing, ce contrat a été signé « conformément à la licence accordée par le gouvernement américain en septembre » ; la coordination avec ce dernier a été « proche », et continuera à l’être jusqu’à la finalisation du contrat, pour laquelle aucune date n’est avancée. Les premières livraisons devraient intervenir en 2018 d'après Boeing, et s’étaler sur dix ans d’après le CEO d’Iran Air Farhad Parvaresh. Boeing insiste sur l’emploi garanti par ce contrat : « des dizaines de milliers de salariés » sont directement associés à la production et la livraison des 777-300ER, ainsi que « près de 100.000 emplois américains dans l’industrie aéronautique ». Ses plus de 13.600 fournisseurs répartis dans les 50 états américains emploient plus d’un million et demi de personnes, rappelle Boeing – un message sans aucune doute adressé à Donald Trump, qui a déjà demandé l’annulation du contrat sur les deux 747-8i Air Force One et annoncé un retour sur l’accord sur le nucléaire avec l’Iran ; le président-élu n’a pas encore twitté sur le sujet, et le Congrès pourrait encore bloquer le contrat. Rappelons que la licence évoquée par Boeing ouvre également la voie à Airbus, qui annonçait en janvier dernier la commande par Iran Air de 118 avions dont 21 appareils de la famille A320ceo, 24 de la famille A320neo, 27 de la famille A330ceo, 18 A330-900neo, seize A350-1000 et 12 A380. Le contrat est estimé à 25 milliards de dollars au prix catalogue, mais a depuis réduit à 112 avions – et toujours pas finalisé lui non plus.