Le conseil d'administration de la compagnie aérienne Alitalia devrait approuver d’ici la fin de la semaine un plan d'affaires final ajusté. Les premières annulations de partage de codes avec le groupe Air France-KLM concernent les aéroports de Rome et Milan-Linate. Moins d’un mois après la grève déclenchée par l’échec des négociations sur son plan de restructuration, la compagnie nationale italienne a réuni le 6 mars 2017 son conseil d'administration, pour « entendre une mise à jour sur le plan d'affaires de re-lancement proposé suite aux travaux du conseiller indépendant Roland Berger ». Le Conseil a convenu qu'un plan d'affaires final ajusté sera approuvé d'ici la fin de cette semaine. Dans le cadre d'une situation financière complexe, il dit avoir « noté les bonnes performances commerciales » enregistrées par Alitalia en janvier. Le coefficient d’occupation de ses avions a atteint 78% en janvier (+1,4 point de pourcentage), les ventes de billets d’avion enregistré une augmentation de 7% par rapport à janvier 2016, et les données préliminaires de février « sont également prometteuses »: l'indice de performance d’Alitalia « a atteint 88,9% ». La compagnie de l’alliance SkyTeam explique aussi que le conseil d'administration a également été « saisi » de la situation financière et des progrès réalisés sur le plan d'économies par le CEO Cramer Ball. Il a expliqué que la compagnie aérienne est en ligne pour réaliser au moins 160 millions d'euros d'économies de coûts en 2017, sans compter les coûts de main-d'œuvre, comme annoncé lors de la réunion de janvier du Conseil. M. Ball a également montré que d'autres économies, encore une fois non liées aux coûts de main-d'œuvre, « ont été identifiées et seront mises en œuvre dans le délai prévu ». Alitalia mettra d’autre part fin le 26 mars, au début de la saison estivale donc, aux accords de partage de codes avec Air France-KLM sur quatre routes selon Airlineroute : celles reliant ses hubs de Rome-Fiumicino et Milan-Liantes à l’aéroport de Paris-CDG d’une part (partage avec Air France), et à Amsterdam-Schiphol d’autre part (partage avec KLM). Rappelons que parmi les grandes lignes de la restructuration en cours figure la réévaluation des accords de coentreprise (c’est déjà fait avec Air France-KLM, mais pas avec Delta Air Lines sur le transatlantique). Le modèle d’Alitalia devrait aussi changer selon les axes suivants : développement poussé du réseau long-courrier ; réaménagement du réseau monocouloir ; réduction des coûts et amélioration de la productivité « en fonction des concurrents » ; approfondissement des partenariats aériens existants et recherche de nouvelles relations commerciales (rappelons qu’Etihad Airways possède désormais 49% de son capital) ; génération de revenus additionnels en tirant parti des récents investissements importants dans la technologie ; et enfin, réduction des effectifs pour créer « la bonne taille, la bonne forme » pour l'entreprise. Aucune décision finale sur les réductions de personnel n'a encore été prise, mais des sources évoquaient en novembre entre 700 et 2000 postes menacés, soit un sixième des effectifs. Dans le cadre de son horaire d'hiver 2016/2017, Alitalia dessert 80 destinations dont 26 italiennes et 54 destinations internationales, avec 3600 vols hebdomadaires et 106 routes.