L’Australie a annoncé que les passagers des vols directs au départ de trois aéroports des Emirats Arabes Unis et du Qatar feront dès cette semaine l’objet de tests de détection de traces d’explosifs, afin de « prévenir des menaces terroristes contre la nation ». Les passagers des compagnies aériennes Emirates Airlines, Etihad Airways et Qatar Airways ainsi que de Qantas vont être soumis au hasard à des tests de détection de traces d’explosifs (ETD) au départ de leurs bases respectives à Dubaï, Abou Dhabi et Doha, sur tous les vols directs à destination de l’Australie. Le ministre des transports Darren Chester expliquait vendredi que cette mesure ne répond à « aucune menace spécifique », mais fait suite à celles prises par les Etats-Unis puis par la Grande Bretagne il y a deux semaines, interdisant en cabine les appareils électroniques (sauf les smartphones). Il précise d’ailleurs que les passagers peuvent « pour l’instant » embarquer avec leur ordinateur portable, liseuse ou console de jeux sur les vols directs entre les trois plus grands hubs du Moyen-Orient. Les passagers de Virgin Australia volant en partage de codes sur les avions d’Etihad Airways ne sont bien sûr pas exemptés des tests de sécurité. A part les quatre compagnies citées, aucune autre ne propose de vols directs entre les pays musulmans visés par Washington et Londres et l'Australie. Qantas, la compagnie nationale australienne, a précisé que les tests menés au hasard au départ d’Abou Dhabi, Doha et Dubaï sont similaires à ceux déjà menés dans les principaux aéroports australiens ; ils concernent uniquement les passagers à Dubaï des vols QF2 vers Sydney et QF10 vers Melbourne. Un porte-parole d’Etihad Airways expliquait ce weekend dans la presse australienne que les mesures ETD sont déjà en place à Abou Dhabi vers la Grande Bretagne. Rappelons que les restrictions imposées par les Etats-Unis et la Grande Bretagne ont été décriées par l’IATA, le PDG Alexandre de Juniac déclarant qu’il ne s’agit pas d’une solution « acceptable à long terme quelque soit la menace qu'ils [les gouvernements] tentent d'atténuer. Même à court terme, il est difficile de comprendre leur efficacité. Et les distorsions commerciales qu'elle crée sont sévères ». La mesure australienne n’est pas visée.