La compagnie aérienne low cost WestJet a demandé aux autorités canadiennes de lui accorder des droits de vol vers la Chine, qu’elle lancerait avec les premières livraisons de ses Boeing 787 Dreamliner. Aux Etats-Unis, JetBlue Airways étudie la possibilité de lancer des routes transatlantiques, éventuellement en Airbus A321LR. WestJet avait annoncé le mois dernier une « entente définitive » pour l’achat de dix 787-9 qui seront livrés entre le premier trimestre de l'année 2019 et décembre 2021, ainsi qu'une option d'achat de dix appareils supplémentaires qui seront livrés entre 2020 et 2024 ; elle évoquait alors « de nouvelles destinations en Asie et en Amérique du Sud », ainsi que l’élargissement de « son offre de liaisons pour le marché européen ». Le PDG de la spécialiste du vol pas cher basée à l’aéroport de Calgary Greg Saretsky a précisé sa pensée au début juin, avec la Chine au cœur de son projet : « Nous sommes officiellement entrés dans le processus. Transports Canada va bientôt faire appel à la délégation chinoise de Pékin et nous devrions pouvoir vous revenir avec des détails dans peu de temps », a-t-il déclaré sur Radio Canada, sans toutefois préciser les villes de départ ou d’arrivée, ni de date de lancement. Le dirigeant a toutefois rappelé que l’objectif du gouvernement canadien est de doubler les vols vers la Chine « d’ici 2022 ». Aujourd’hui, les deux pays sont reliés par des vols d’Air Canada, Air China, Cathay Pacific, China Eastern Airlines, China Southern Airlines, Hainan Airlines, Hong Kong Airlines, Sichuan Airlines et Xiamen Air – vers et depuis Toronto, Montréal et Vancouver. Aux Etats-Unis, c’est la low cost JetBlue Airways qui pense toujours aux liaisons long-courrier. Lors de l’assemblée générale de l’IATA à Cancun la semaine dernière, le CEO Robin Hayes a de nouveau laissé entendre qu’il pourrait convertir une partie de sa commande de 57 Airbus A321neo en A321LR, ce qui lui permettrait de lancer des vols vers l’Europe au départ de New York-JFK ou Boston. Le trafic premium attire beaucoup le dirigeant, qui rappelle que le marché transatlantique est à 87% aux mains des trois grandes coentreprises (American Airlines avec British Airways, Iberia, Aer Lingus et Finnair ; Delta Air Lines avec Air France-KLM et Alitalia ; et United Airlines avec le groupe Lufthansa) - qui contrôlent l'intégralité de ce trafic premium. Mais c’est aussi là que ça coince selon ATW : la répartition entre sièges premium et Economie dans les avions de JetBlue ferait toujours débat ; la cabine Mint des A321LR en aura « certainement » plus que les 16 des A321 actuels. Une chose au moins est claire pour le CEO : JetBlue ne concurrencera pas les Norwegian et WOW Air en offrant des prix toujours plus bas. La compagnie attend ses premiers A321neo en 2019, avec possibilité de conversion vers l’A321LR incluse dans le contrat signé avec Airbus. Rappelons toutefois que les problèmes des réacteurs P&W ont conduit la low cost à convertir en avril trois des 60 A321neo commandés en autant d’A321, qui viendront s’ajouter aux huit déjà attendus en 2018.