Les commissaires en charge de gérer la compagnie aérienne Alitalia pendant l’été ouvriront ce lundi les informations financières aux « finalistes » retenus parmi les candidats à sa reprise totale ou partielle. L’Italie a d’autre part imposé une amende d’un million d’euros à British Airways et Etihad Airways, dont les sites internet n’étaient pas suffisamment clairs sur les règles de « no-show ». Placée sous « administration extraordinaire » depuis le 2 mai et n’assurant son programme de vol estival que grâce à un prêt-relais accordé par le gouvernement, la compagnie nationale italienne franchit ce 26 juin 2017 une nouvelle étape : comme prévu, les commissaires envoient ce lundi aux candidats retenus un courrier leur ouvrant l’accès aux comptes d’Alitalia. La liste de ces finalistes n’est toujours pas connue parmi les 32 compagnies aériennes, sociétés ou investisseurs qui avaient exprimé leur intérêt dans tout ou partie d’Alitalia – les noms de British Airways, Lufthansa, Delta Air Lines, Ryanair ou easyJet ayant circulé avec des démentis plus ou moins fermes, tandis que l’actionnaire principal Etihad Airways laissait entendre qu’il n’avait pas complètement perdu espoir. Mais ils ont désormais accès à « la salle de données avec les informations nécessaires pour soumettre leurs propositions non contraignantes. Sur la base de ces propositions, les commissaires spéciaux évalueront et définiront le programme de l'administration extraordinaire », explique Alitalia dans son communiqué. Les propositions des candidats doivent être envoyées d’ici le 21 juillet au plus tard, le verdict étant attendu à la rentrée. Toujours en Italie, les autorités de la concurrence ont infligé à British Airways et Etihad Airways une amende totale d’un million d’euros pour « pratique commerciale incorrecte », un défaut d’information des passagers sur leurs sites internet respectifs. Selon Ilsole24ore, lors de la réservation en ligne de billets aller-retour ou séquentiels, les deux compagnies aériennes n’informent pas le client de l’existence, de la règle et des limites de la non-présentation ("no show") ; et elles ne prévoient pas de procédure spécifique pour permettre à ce client de bénéficier, dans certaines conditions, du vol retour ou vol suivant sans frais supplémentaires, même s’il ne s’est pas présenté à l’aller ou sur le premier trajet. Les autorités reprochent en particulier à British Airways et Etihad de n’avoir pas présenté de plan pour remédier à ce défaut d’information, alors que KLM, Iberia et Emirates Airlines l’ont fait quand elles ont été rappelées à l’ordre pour ce même problème. Rappelons qu’Air France avait été condamnée le mois dernier en première instance pour avoir annulé un vol retour après que le vol aller n’a pas été utilisé. Les deux passagers concernés n’avaient été ni avertis de l’annulation, ni remboursés, et avaient été forcés d’acheter de nouveaux billets. En revanche la Cour de Cassation a jugé légale une clause des Conditions générales de vente (CGV) permettant à Air France de modifier le prix d’un billet comportant plusieurs coupons de vol si le passager n’utilise pas l’un d’entre eux. Cette clause précise que « le tarif appliqué à la date d'émission du Billet n'est valable que pour un Billet utilisé intégralement et dans l'ordre séquentiel des Coupons de Vol, pour le voyage et aux dates indiqués ».