La compagnie aérienne British Airways suspend pendant trois mois sa liaison entre Londres et Doha, base de l’actionnaire du Groupe IAG Qatar Airways. La low cost long-courrier Level lancerait bien des vols depuis Cardiff, mais à condition que la taxe passager soit abolie.

Du 25 mars au 30 juin 2018, la compagnie nationale britannique ne proposera plus selon Airlineroute son vol quotidien entre Londres-Heathrow et l’aéroport de Doha-Hamad International, opéré aujourd’hui en Boeing 777-200ER quadri-classe. Cette ligne est également proposée en partage de codes par Qatar Airways, actionnaire d’International Airlines Group (IAG) dont British Airways fait partie, avec six rotations quotidiennes y compris une opérée en Airbus A350-1000 depuis samedi dernier. Les vols devraient reprendre le 1er juillet, British Airways déployant alors vers Doha un 787-9 Dreamliner pouvant accueillir 8 passagers en Première, 42 en classe Affaires, 39 en Premium et 127 en Economie.

Toujours en Grande Bretagne, la low cost long-courrier Level, également filiale d’IAG, étudie la possibilité de lancer des vols au départ de l’aéroport de Cardiff – où se pose déjà la low cost Vueling et où Qatar Airways arrivera le 1er mai avec un vol quotidien en Dreamliner. Dans une lettre ouverte la semaine dernière, le CEO d’IAG Willie Walsh souligne cependant que l’avenir de Level au Pays de Galles est directement lié à l’abolition de la taxe passager (APD) : « si la low cost peut offrir des vols transatlantiques en France ou en Espagne à partir d’environ 88 livres aller simple, ce n’est pas possible en Grande Bretagne avec une APD de 78 livres sur le long-courrier ». La disparition de l’APD pourrait créer « de nouvelles opportunités dans les aéroports régionaux » tels que Manchester, Birmingham ou Edimbourg, a-t-il ajouté, son maintien étant « particulièrement idiot » surtout dans un environnement post-Brexit.

Le gouvernement gallois, propriétaire de l’aéroport de Cardiff, a publié un rapport indépendant montrant selon Wales Online que la suppression de cette taxe pourrait y apporter 62.000 passagers supplémentaires par an. Pour Willie Walsh, « les députés doivent savoir que l’APD mine notre capacité à introduire de nouveaux vols à bas prix qui profiteraient à leurs électeurs » ; cette taxe rapporterait environ 10 millions de livres par an à la couronne britannique, et passera l’année prochaine de 156 à 172 livres dans les classe supérieures en long-courrier.

IAG : British Airways suspend Doha, Level pense à Cardiff 1 Air Journal

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