La compagnie aérienne Aer Lingus a annoncé avoir trouvé un accord permettant de proposer des correspondances réciproques avec la low cost Ryanair, plus étendu donc que celui de cette dernière avec Air Europa.

D’après le Sunday Times du 4 mars 2018, l’accord annoncé par le CEO de la compagnie nationale irlandaise Steven Kavanagh, l’accord permettra aux passagers de réserver sur leurs sites respectifs des départs avec Aer Lingus avec correspondance sur le réseau de Ryanair ; les clients de cette dernière pourront de leur côté acheter un billet avec correspondance sur le réseau d’Aer Lingus.

Pour le directeur des communications d’Aer Lingus Declan Kearney cité par The Independent, cet accord pourrait être « gagnant-gagnant » en particulier sur le transatlantique en raison de la position géographique de l’Irlande : Ryanair « propose des destinations en Europe de l’est que nous ne desservons pas », souligne-t-il, tandis que l’aéroport de Dublin (base des deux compagnies aériennes) « est un très bon endroit pour les vols transatlantiques », avec en particulier la possibilité d’y passer les douanes américaines. Mais le CEO d’Aer Lingus prévient que si la période d’essai ne donne pas les résultats escomptés, « nous en tirerons les leçons et passerons à autre chose ».

Aucune date de mise en route n’était précisée dimanche soir, les correspondances devant être proposées d’ici la fin de l’année. Aer Lingus et Ryanair travaillent désormais à « marier leurs technologies » afin d’interconnecter leurs systèmes de réservation, tandis qu’une tierce partie sera en charge du « packaging », qui offrira en outre une assurance en cas de vols ratés.

Si Aer Lingus, membre du groupe IAG, a déjà de multiples accords de partage de codes ou interlignes, il s’agit d’une première pour Ryanair : son accord avec Air Europa ne concerne que la possibilité de prendre des correspondances sur 22 routes long-courrier entre Madrid et l’Amérique du nord et du Sud, sans réciprocité. La low cost a aussi lancé des vols en correspondance à l’intérieur de son propre réseau à Rome en mai dernier, puis à Bergame en juillet, avant d’étendre le principe à Porto (depuis le 4 janvier).