La compagnie aérienne low cost Ryanair a obtenu un certificat d’opérateur aérien (AOC) et enregistré un premier avion au Royaume Uni, ce qui lui permettra de continuer à opérer des liaisons intérieures et hors de l’Union européenne en cas d’absence d’accord sur le Brexit à la fin mars.

La spécialiste irlandaise du vol pas cher s’est félicitée le 3 janvier 2019 de l’obtention de l’AOC britannique auprès de la CAA (Civil Aviation Authority), qui lui permettra de continuer à opérer « si nécessaire » après la fin mars, en cas de « no deal ». Un premier Boeing 737-800 (EI-FEF) a déjà été ré-immatriculé G-RUKA au nom de Ryanair UK. La low cost continue cependant d’appeler le Royaume-Uni et l’Union européenne à signer un accord de transition : selon le directeur des affaires légales de Ryanair Juliusz Komorek, le risque d’un Brexit sans accord en mars « est en hausse et malgré nos solides structures post-Brexit y compris notre plan sur l’actionnariat européen », et seul un accord permettra « d’éviter toute perturbation des vols et des vacances d’été des consommateurs britanniques en 2019 ».

Le mois dernier, la Commission européenne avait rappelé que pour maintenir « la validité d’une licence d’exploitation et la liberté de fournir des services aériens intra-UE, toutes les conditions de la licence d’exploitation doivent être respectées, notamment le fait d’être détenu et contrôlé majoritairement par l’UE ». Mais elle avait aussi présenté un plan de mesures afin de prévenir le scénario noir d’une absence de trafic entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. Pendant les douze premiers mois après le Brexit, les avions pourront continuer à décoller et à atterrir de l’Union européenne vers le Royaume-Uni et inversement. En revanche, un avion britannique ne pourra plus se poser pour une escale sur un aéroport européen avant de repartir vers sa destination finale. Car, souligne la Commission, « les mesures assureront uniquement la connectivité de base et ne reproduiront en aucun cas les avantages significatifs conférés par l’adhésion au ciel unique européen ».

Les autres grandes low cost européennes comme easyJet et Wizz Air ont également pris des mesures pour se préparer au scénario du Brexit dur, la Britannique ouvrant une filiale en Autriche (easyJet Europe) ainsi qu’une autre au Royaume Uni (afin de permettre à la maison-mère d’être détenue par des Européens), et la Hongroise une filiale au Royaume Uni.

Brexit : Ryanair tient sa licence britannique 1 Air Journal