La vente de la compagnie aérienne Corsair international semble se rapprocher, tout comme le maintien dans son capital de sa maison-mère le groupe TUI.

Le Président directeur général de la compagnie française, Pascal de Izaguirre, a démissionné le 23 janvier 2019 de son poste de PDG du voyagiste TUI France. La reprise en main de ce dernier par le groupe allemand s’accompagne d’un maintien de plus en plus certain dans le capital de Corsair International – à laquelle M. de Izaguirre peut désormais se consacrer entièrement. « Cela fait huit ans que je jongle entre deux entreprises avec des trajectoires, des problématiques et des enjeux différents. Ces deux entreprises méritent un président et un travail à plein temps. Il était donc logique que je démissionne », a-t-il déclaré dans Tour Hebdo.

La vente de Corsair ne sera pas conclue avant le mois prochain, mais la nouvelle répartition du capital aurait selon La Tribune évolué depuis le mois dernier : Intro Aviation GmbH prendrait désormais 53% du capital mais sans le fonds d’investissement américain Crestline, le groupe TUI resterait dans le capital à hauteur de 27% , tandis que la part de l’actionnariat des salariés serait maintenue à 20%, et « serait portée par une fondation néerlandaise dans le but de mettre en place un système d’intéressement à travers les dividendes ». Ce scénario répondrait en tout cas aux inquiétudes des syndicats, dont le SNPL qui mettait en doute début décembre les promesses d’investissement dans Corsair promis par Intro Aviation. Rappelons qu’Air France lui avait vendu CityJet et sa filiale VLM Airlines fin 2014, et que la société avait été impliquée dans LTU, Deutsche BA et InterSky avant d’investir depuis 2016 dans la future low cost sud-coréenne Aero_K.  

Après l’échec du groupe Dubreuil il y a trois ans, et celui de deux anciens d’Air France regroupant plusieurs transporteurs français, cette vente de Corsair International doit être accompagnée d’un investissement dans la flotte, avec notamment le remplacement des trois Boeing 747-400 qui partiront en retraite en 2020 et 2021 par des Airbus A330-900. Aucune commande n’est à ce jour officialisée. La compagnie emploie près de 1300 personnes et transporte 1,2 millions de passagers par an avec une flotte de sept avions, dont deux Airbus A330-200 et deux A330-300, plus donc les trois Jumbo Jets.

Vente de Corsair : ça se précise 1 Air Journal