Le groupe Vinci réclame “plusieurs centaines de millions d’euros” à l’Etat français en guise de compensation à l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes dont il devait être le concessionnaire, a confirmé hier Elisabeth Borne, la ministre des Transports sur la chaîne France 3.

Confirmant que l’Etat négocie avec Vinci une indemnité liée à l’abandon du projet de nouvel aéroport nantais, Elisabeth Borne a déclaré : “Nous ne sommes a priori pas d’accord sur les montants, mais on prendra nos responsabilités sur ce dossier“. “Ils (Vinci, ndlr) ont parlé de quelques centaines de millions d’euros, tandis que nous parlons de quelques dizaines” de millions, a-t-elle précisé.

Interrogée pour savoir si le groupe de BTP, via sa filiale Vinci Airports, serait “un bon candidat” à la reprise d’Aéroports de Paris (ADP), une privatisation vivement contestée par l’opposition, à droite comme à gauche, Elisabeth Borne a estimé : “C’est effectivement un groupe qui a une grande expérience aéroportuaire… Mais il y en a d’autres, et évidemment cela ne va pas se faire comme ça de gré à gré, il y a aura une consultation pour choisir le meilleur candidat“.

Récusant que le choix du groupe de BTP pourrait faire figure de “compensation à l’abandon de Notre-Dame-des-Landes“, comme l’ont affirmé des députés de l’opposition lors de vifs débats sur la privatisation d’ADP à l’Assemblée, la ministre a affirmé: “Cela ne marche pas comme ça ! On a un contrat à Notre-Dame-des-Landes, sur lequel on est en train de travailler à la résiliation, et par ailleurs il y aura une procédure sur Aéroports de Paris, évidemment avec toutes les garanties de transparence“.

Abandon de Notre-Dame-des-Landes : Vinci réclame plusieurs centaines de millions d'euros 1 Air Journal