Le préavis de grève à partir du 3 janvier déposé par des syndicats d’hôtesses de l’air et stewards a été suspendu jusqu’à nouvel ordre, le maintien de la CRPN ayant entre autres été confirmé par le gouvernement. Les pilotes devraient en faire de même.

Cadeau de Noël pour les passagers du transport aérien : tout semble réuni pour éviter la grève des navigants annoncée à partir du vendredi 3 janvier 2020 dans le cadre du projet de réforme des retraites, et qui devait durer quatre jours pour le personnel de cabine. Le SNPNC-FO a annoncé hier la « suspension du mouvement jusqu’à nouvel ordre », suite à une « première grande victoire » : dans un communiqué où l’UNAC et l’UNSA sont également mentionnés, le syndicat majoritaire chez les PNC se déclare « très satisfait » de la rencontre mardi avec le nouveau Haut-Commissaire à la Réforme des Retraites Laurent Pietrasweski et le secrétaire aux transports Jean- Baptiste Djebbari : le gouvernement « répond, enfin, favorablement à notre demande, de conserver un régime complémentaire légal obligatoire par répartition, géré par la CRPN. Nous partions de très loin puisqu’en effet, la CRPN ne faisait plus partie des plans du gouvernement et qu’il a fallu batailler ferme pour obtenir satisfaction sur ce premier point essentiel pour nous, PNC ».

Le syndicat dit avoir également obtenu « des garanties solides concernant le maintien des conditions de départ actuelles ». Seuls les hôtesses et stewards nés à partir de 1987 seront concernés par le régime universel, avec une remontée progressive de l’âge de départ de 55 à 60 ans à taux plein. Mais le SNPNC souligne aussi que « malgré les avancées significatives », un certain nombre de questions « restent en attente de réponses claires et précises » ; elles seront « traitées début janvier », le temps d’éclaircir « toutes zones d’ombre dans le même esprit de dialogue qui nous a permis de conserver notre CRPN » notamment sur des « chiffrages plus précis » sur le financement des spécificités PNC.

Chez les pilotes, pas d’annonce hier pour le SNPL France ALPA majoritaire, qui dit attendre un engagement écrit pour lever le préavis de grève déposé à partir du 3 janvier. Selon France Info, ils ont obtenu eux aussi des avancées : maintien d’un régime complémentaire en plus du régime universel, et maintien de l’âge de départ à la retraite à 60 ans « à taux plein et sans décote ». « Dès que nous recevrons le courrier du gouvernement qui officialise ces engagements, nous lèverons notre préavis de grève », a déclaré à Libération le président du SNPL Yves Deshayes, qui après la rencontre de lundi expliquait qu’il devait consulter les instances avant toute décision.

Chez la compagnie aérienne Air France par exemple, une porte-parole a rappelé dans Le Parisien que les discussions entre les syndicats de navigants et le gouvernement semblent « en bonne voie ». « Si la grève est confirmée début janvier, nous informerons donc les voyageurs en temps voulu, soit deux jours avant leur vol », a-t-elle précisé, rappelant que la loi Diard oblige les navigants doivent déclarer 48 heures à l’avance s’ils décident ou non de se mettre en grève. Les autres syndicats de navigants, qui avaient pris part au précédent appel à la grève pour le 3 janvier dans le cadre du Collectif SOS Retraites, n’ont pas communiqué hier.

Réforme des retraites : préavis de grève suspendu pour les PNC 1 Air Journal

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