La compagnie aérienne Air France continue d’opérer des vols de rapatriement de ressortissants coincés à l’étranger pour cause de pandémie de Covid-19, par exemple vers l’Algérie, le Maroc ou les Etats-Unis au gré des autorisations reçues. Le plan de soutien « massif » promis par le gouvernement français devrait être dévoilé ces jours-ci.

La compagnie nationale française a opéré le 14 avril 2020 trois vols supplémentaires au départ d’Oran en Algérie, Marrakech au Maroc et New York aux USA, assurant le retour de voyageurs français vers Paris-CDG en lien avec les Affaires étrangères. Un autre est prévu ce jeudi au départ de l’île Maurice (décollage à 19h45), ainsi que les 18, 21 et 25 avril depuis Alger. Des informations non confirmées évoquent d’autres départs de la capitale algérienne le 28 avril et les 2, 4, 6 et 8 mai, ainsi qu’un vol depuis Oran dimanche prochain.

Au Tchad, un vol Air France décollera samedi 19 avril à 14h30 de l’aéroport de N’Djamena. L’ambassade de France sur place précise que « les personnes non ressortissantes de l’espace Schengen devront apporter la preuve d’une correspondance aérienne vers leur destination finale et au départ de l’aéroport Charles de Gaulle, sous peine de n’être pas autorisées à embarquer sur ce vol ». Rappelons que toutes les personnes souhaitant regagner la métropole doivent disposer d’une attestation disponible sur le site du ministère de l’Intérieur.

Côté finances, les détails du plan de soutien massif promis par le gouvernement français à la compagnie de l’alliance SkyTeam devraient être bientôt connus : « dans les prochains jours », déclarait mercredi sur RTL le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, « sous une forme que nous sommes en train de déterminer avec le Premier ministre et le président de la République ». Deux nouvelles enveloppes budgétaires vont être mises en place, une de 20 milliards d’euros pour « les grandes entreprises stratégiques » dont Air France fait partie, et une autre pour les PME ; le plan global de soutien à l’économie atteignant désormais 110 milliards d’euros (dont 24 milliards pour financer le chômage partiel). 

Perdant 25 millions d’euros par jour, le groupe Air France-KLM a demandé une injection de fonds rapide en plus des emprunts pour 6 milliards d’euros négociés avec les Etats français et néerlandais. Ce dernier montant ne serait qu’un minimum, répondant aux critères d’aides d’état fixés par Bruxelles : l’argent recherché tournerait désormais autour des dix milliards d’euros dont 8 pour la seule Air France, selon les informations de La Tribune citant des sources internes au groupe. Qui n’a pas commenté l’information.

Air France : des rapatriements en attendant le plan de soutien 1 Air Journal

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