La future compagnie aérienne Alitalia devra évaluer avec soin ses futures alliances en particulier sur le marché transatlantique, une fois la pandémie de Covid-19 passée et sa nationalisation achevée.

La compagnie nationale italienne, qui doit être renationalisée d’ici l’été, n’a pas encore officialisé sa décision de rester ou pas au sein de l’alliance SkyTeam (l’échéance est au 21 mai). Mais le ministre italien du Développement économique Stefano Patuanelli évoque déjà le fait qu’Alitalia, qui devrait se concentrer « fortement » sur le long-courrier, aura parmi les objectifs de sa direction une étude « soigneuse » des possibilités d’alliance, « l’autonomie » n’étant selon lui pas une option. La rumeur donne déjà Star Alliance comme favorite en cas de départ de SkyTeam.

Le marché transatlantique est plus particulièrement évoqué par le ministre, d’autant qu’il semble désormais acquis qu’Alitalia quittera bien la coentreprise transatlantique avec Air France-KLM et Delta Air Lines, qu’elle avait rejointe en 2015. Ses partenaires d’alliance avaient d’ailleurs officialisé la probabilité de ce départ en novembre dernier, dans le cadre de l’élargissement de la coentreprise à Virgin Atlantic. Les autorités américaines avaient à l’époque « interdit » à Alitalia de rejoindre à une date ultérieure la coentreprise élargie.

Placée sous « administration extraordinaire » depuis plus de deux ans suite au rejet par les syndicats d’un plan de relance de l’actionnaire Etihad Airways, et ayant déjà reçu deux prêts d’Etat de plusieurs centaines de millions d’euros, Alitalia devrait redécoller avec un capital d’au moins 3 milliards d’euros. Et le ministre estime que la crise pourrait également être une opportunité pour la compagnie italienne, notamment suite à la disparition de sa rivale Air Italy : notamment au niveau de la flotte, qui devra être « prête à revoler » dès la réouverture des marchés – une période qui sera « favorable aux investissements ». Alitalia vole « depuis un certain temps » avec moins de cent avions selon le ministre (sur 113 officiellement) ; un renforcement du nombre d’avions cargo est envisagé vu l’importance qu’a pris le fret aérien durant la crise sanitaire, et des accords avec les sociétés de leasing ont récemment permis d’économiser « plus de 115 millions d’euros ». 

L’intention du gouvernement « n’est pas encore une autre tentative de sauvetage mais une renaissance du porte-drapeau », a souligné Stefano Patuanelli devant les députés, avec un emploi « protégé autant que possible ».

Alitalia : les alliances en question 1 Air Journal

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