23 membres du premier groupe aéroportuaire mondial, dont les aéroports de Madagascar, Zagreb ou Santiago du Chili entre autres, ont signé la Charte « Airports for Trust » les engageant pour la construction d’un « avenir durable et responsable ».

TAV Airports, Airport International Group (Amman), Liège Airports, ZAG (Zagreb), Nuevo Pudahuel (Santiago du Chili) et Ravinala Airports (Madagascar), qui représentent 23 aéroports sur un total de 27 que compte actuellement le réseau du Groupe ADP, annoncent par cette charte « leur ambition commune de construire une industrie aéroportuaire encore plus durable et responsable, et leur volonté de le faire par une coopération étroite ». Le gestionnaire des aéroports de Paris-CDG et Orly souligne dans son communiqué que tous les signataires « partagent une ambition commune : celle d’être des leaders en termes de protection de l’environnement, en étant exemplaires dans leur domaine d’action et en prenant des initiatives supplémentaires afin d’étendre leur politique à l’ensemble de la chaine de valeur aéroportuaire ». La charte annoncée mardi porte « quatre grandes ambitions » :

  • Tendre vers des opérations à impact zéro sur l’environnement, en visant la neutralité carbone d’ici à 2030 pour l’ensemble des signataires. Paris Aéroport a déjà réduit de 71% ses émissions de CO2 par passager entre 2009 et 2019. À l’international, six aéroports du groupe (Izmir, Ankara, Antalya, Delhi, Hyderabad et Amman) ont déjà atteint la neutralité carbone selon les standards du programme de certification de l’ACI (Airports Council International) ;
  • Participer activement à la transition environnementale dans le secteur de l’aviation et proposer notamment des solutions côté piste. Par exemple, Paris Aéroport prépare d’ores et déjà l’arrivée des carburants alternatifs durables et de l’avion à hydrogène pour permettre l’avènement d’une aviation décarbonée pour le milieu du siècle ;
  • Promouvoir l’intégration de chaque aéroport dans un système de ressources locales : en favorisant les circuits courts, en encourageant l’économie circulaire et en développant la production des ressources sur site (réseau de chaleur géothermique en France, panneaux solaires à Bodrum, etc.) ;
  • – Réduire l’empreinte environnementale des projets d’aménagement et de développement des activités aéroportuaires (conception sobre, construction et rénovation bas carbone d’infrastructures et de bâtiments). 

Selon ADP, les signataires sont « convaincus que le développement harmonieux et durable des activités aéroportuaires » doit être étroitement lié à la création de valeurs pour les communautés riveraines et donc à « l’investissement dans le développement humain, à l’échelle locale, notamment à destination des jeunes ». L’amélioration de l’ancrage territorial de l’aéroport est un « facteur d’innovation et de performance collective » sur le long terme. En conséquence, les aéroports signataires ambitionnent de :

  • contribuer activement à l’amélioration du cadre de vie des populations riveraines et à la réduction de l’exposition au bruit ;        
  • construire sur le long terme une relation de confiance avec les territoires et les acteurs locaux (particulièrement en matière de formation, d’insertion et d’emplois) ;         
  • développer les retombées positives de l’activité aéroportuaire pour les communautés riveraines ;
  • fédérer la communauté aéroportuaire et agir ensemble pour maximiser les impacts positifs de l’activité aéroportuaire. 

Cette charte « Airports for Trust » s’inscrit pleinement dans la raison d’être adoptée en 2020 par le Groupe ADP : « accueillir les passagers, exploiter et imaginer des aéroports, de manière responsable et à travers le monde ». En tant que membres du premier réseau aéroportuaire mondial, ces 23 aéroports considèrent que leur responsabilité sociétale et environnementale « ne se limite pas seulement à leurs équipes, aux passagers, clients, fournisseurs et acteurs de l’industrie aéroportuaire, mais concerne aussi l’ensemble des parties prenantes dans les pays où le groupe est présent ». Malgré la plus importante crise de l’histoire du transport aérien, le Groupe ADP et ses partenaires sont convaincus que cette période « peut permettre de construire un avenir plus durable et responsable, et ainsi de renouer avec la confiance des citoyens, par une action résolue au service de l’environnement et des territoires ». Les signataires reconnaissent la nécessité d’évaluer l’empreinte environnementale et socio-économique de leurs aéroports et d’en mesurer les progrès « en toute transparence » sur tous les objectifs mentionnés ; ils se donnent pour objectif de faire progresser l’ensemble du réseau, grâce au partage d’expériences et à l’échange de bonnes pratiques.

Augustin de Romanet, Président Directeur Général du Groupe ADP – Aéroports de Paris S.A, a déclaré : « la charte “Airports for Trust” incarne une vision commune  sur le devenir de notre industrie aéroportuaire. Alors que l’ensemble du transport aérien fait face avec la lutte contre le réchauffement climatique, à l’un des plus importants défis de son histoire, il peut se saisir de cette opportunité pour réinventer en profondeur son modèle industriel, imaginer et appliquer des procédés plus efficaces et plus responsables. Pour le Groupe ADP, il s’agit de réduire l’empreinte carbone et de renforcer les liens avec les communautés locales. Le Groupe ADP et ses partenaires sont déjà le premier réseau d’aéroports dans le monde et, avec la signature de cette charte, nous ambitionnons de devenir la première communauté aéroportuaire responsable à l’échelle mondiale ».

Groupe ADP : une charte sur la durabilité des aéroports 1 Air Journal

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