Si l’avionneur européen a « limité la casse » en 2020 face à la pandémie de Covid-19, 2021 ne devrait pas être meilleur selon le CEO Guillaume Faury. Le projet de FAL A321neo à Toulouse sera lui relancé « dès que possible ». 

Le bilan financier annuel présenté la semaine dernière par Airbus (chiffre d’affaires en baisse de 29%, perte nette de 1,3 milliards d’euros) aurait pu être pire : interrogé sur BFMTV, le CEO Guillaume Faury a déclaré avoir « beaucoup travaillé pour limiter l’impact sur nous, nos clients et nos fournisseurs, et effectivement on est arrivé à gérer 2020 aussi bien que possible (…). On a limité la casse aussi bien qu’on pouvait dans cet environnement difficile ». Et ce après avoir préparé « des scénarios beaucoup plus sombres ». Mais il n’est pas pour autant question d’optimisme pour l’année 2021 : la prévision de stabilité des livraisons d’avions commerciaux (566 l’année dernière) signifie qu’Airbus « ne voit pas de fort retour de la croissance ».D’autant que ce premier trimestre sera « plus difficile que ce qu’on pensait », avant une amélioration.

Pour Guillaume Faury, 2022 devrait être « plus positif », mais l’incertitude reste grande sur « le moment où tout va se décanter et où on va voir les passagers pouvoir revoler et les compagnies aériennes aller beaucoup mieux ». L’Europe reste la zone la plus impactée par la crise sanitaire, notamment en raison de mesures « prises de façon assez dé-coordonées entre les gouvernements rendent le trafic aérien quasiment impossible ». Avec à la clé un impact économique très sévère, et une « dévastation du paysage aérien »

Le patron d’Airbus a d’autre part indiqué que l’internationalisation du groupe va se poursuivre, avec de nouvelles lignes de production en Chine ou aux Etats-Unis (où des FAL sont déjà ouvertes à Tianjin et Mobile) « mais pas au détriment de l’Europe ». Une référence au projet de ligne d’assemblage pour A321neo à Toulouse, annoncée en début d’année dernière puis mis sur pause en avril en raison de la pandémie de Covid-19 ? Les premiers exemplaires du plus grand de ses monocouloirs remotorisés pourraient être livrés dès 2023 selon La Tribune : le projet « sera relancé lorsque les conditions de marché seront réunies et que les niveaux de production de nos avions monocouloirs le justifieront », explique Airbus.

Entre le début de la construction de la nouvelle FAL, installée dans l’usine Lagardère où étaient assemblés les A380 (les deux derniers viennent d’en sortir), et la livraison du premier A321neo, il faudra entre 18 et 24 mois, rappelle le quotidien. Rappelons qu’Airbus avait livré fin janvier 1723 des 1791 A321ceo commandés, 24 restant donc à livrer depuis Hambourg ; 469 de ses versions remotorisées, sur 3466 achetés à ce jour, ont été remis à leurs clients.

Airbus : pas mieux en 2021, A321neo à Toulouse 1 Air Journal

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