Les compagnies aériennes British Airways et Virgin Atlantic réclament une « bulle de voyage » entre le Royaume-Uni et les Etats-Unis, alors que le gouvernement a fixé au mois prochain la – possible – reprise des vols internationaux restreints en raison des la pandémie de Covid-19.

Les voyages internationaux dans les aéroports britanniques pourraient reprendre le 17 mai 2021, annonçait lundi le Premier ministre Boris Johnson, sous réserve de « contrôle » de la crise sanitaire dans les pays de destination et provenance. Pas assez précis pour la compagnie nationale British Airways et sa rivale privée Virgin Atlantic, dont les dirigeants réclament plus de clarté sur les pays qui en profiteront, et surtout la réouverture des vols vers les USA – avec le soutien du gestionnaire de l’aéroport de Londres-Heathrow.

Sean Doyle, CEO de British Airways, a détaillé dans Business Traveller : « Chez BA et Virgin, nous proposions avant la pandémie des connexions entre le Royaume-Uni et plus de 30 villes américaines juste avant la pandémie. Aujourd’hui, nous n’opérons que dans une poignée de villes, avec des fréquences considérablement réduites. Ne pas ouvrir l’économie britannique [aux États-Unis] coûte au Royaume-Uni environ 32 millions de livres sterling par jour, et signifie que nous manquons un voyage d’affaires sur dix ». Environ quatre millions et demi de passagers américains viennent au Royaume-Uni chaque année et dépensent environ quatre milliards de livres chaque année selon le dirigeant, et 4,8 millions de visiteurs britanniques se rendent aux États-Unis chaque année.

Son homologue chez Virgin Atlantic Shai Weiss a expliqué de son côté qu’il compte sur les gouvernements des deux rives de l’Atlantique pour « accélérer les mesures spécifiques » permettant la reprise des vols pour les passagers lambda. « Sur la base de ce que nous prévoyons avec les programmes de vaccination, nous pensons que les arguments en faveur de l’ouverture de l’ensemble des États-Unis en tant que système unique sont très convaincants ».

Le succès des programmes de vaccination respectifs, associé à des « régimes de test proportionnés », signifie selon lui que « nous pouvons ouvrir ces liens vitaux entre les plus grands partenaires commerciaux du Royaume-Uni et former la base internationale pour une reprise post-pandémique du commerce et des marchandises avant le G7 en juin ». Un argument repris par John Holland, directeur de l’aéroport Heathrow, qui trouve étonnant de la part du gouvernement qu’il « voit sa route commerciale vitale rester inactive pendant plus d’un an »

Les dirigeants ont bien sûr pris pour exemple la « bulle de voyage » entre Australie et Nouvelle Zélande qui vient d’être annoncée, mais aussi la position du CDC américain selon qui les passagers entièrement vaccinés peuvent voyager aux États-Unis sans test Covid-19 avant ni auto-quarantaine après le vol – tant qu’ils continuent de prendre des précautions pendant leur voyage, comme porter un masque, éviter les foules, se distancer socialement et se laver mains fréquemment.

Rappelons qu’à l’instar de l’Union européenne, le Royaume Uni étudie la possibilité de lancer son propre « passeport sanitaire » ; en attendant, la reprise des vols internationaux se fera en fonction d’un code à trois couleurs, appliqué à chaque pays en fonction de l’évolution de la pandémie.

British Airways et Virgin Atlantic réclament des vols transatlantiques 1 Air Journal

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