Le Tribunal de l’Union européenne a jugé légaux les prêts à hauteur de 475 millions d’euros du gouvernement à la compagnie aérienne Air Europa, rejetant les arguments de la low cost Ryanair comme dans se plainte contre l’aide publique espagnole versée aux entreprises dans le cadre de la pandémie de Covid-19.

Si la low cost irlandaise avait crié victoire hier dans les cas de KLM et TAP Air Portugal, un deuxième revers lui a été infligé par la justice européenne concernant l’Espagne. Le Tribunal a en effet jugé légale l’aide apportée en novembre dernier à la compagnie basée à l’aéroport de Madrid, dans la mesure où elle venait du SEPI – le fonds de soutien à la solvabilité des entreprises stratégiques espagnoles qui connaissent des difficultés temporaires en raison de la pandémie de Covid-19, jugé conforme au droit de l’Union. Le Tribunal explique que l’aide à Air Europa est « proportionnée et non discriminatoire », et donc légale. Son jugement sur le SEPI précisait que Ryanair n’a « pas établi en quoi l’exclusion de l’accès aux mesures de recapitalisation visées par le régime en cause serait de nature à la dissuader de s’établir en Espagne ou d’effectuer des prestations de services depuis ce pays et à destination de celui-ci ».

Ni Air Europa ni Ryanair n’avait réagi à ce jugement au moment de la rédaction ; un recours devant la Cour de Justice reste bien sûr possible. La compagnie espagnole de l’alliance SkyTeam, dont le rachat par le groupe IAG pour 500 millions d’euros est en cours, devrait être fixée au deuxième semestre selon le CEO d’Iberia Javier Sanchez-Prieto. Si ce dernier considère les deux rivales comme travaillant pour l’instant en parallèle, « on verra » une fois l’accord finalisé quel impact sur l’emploi aura cette acquisition,  qui ne doit selon lui pas résulter en un sureffectif. Pour l’instant, il travaille sur la prolongation des accords de chômage partiel chez Iberia.

L’aide publique à Air Europa déclarée légale par l’UE 1 Air Journal

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