Les employés à la maintenance de la compagnie aérienne Qantas font face à des problèmes très particuliers quand ils s’occupent des Airbus A380 parqués dans le désert californien : serpents à sonnettes et autres scorpions pullulent. ..

Stationnés à Victorville dans le désert de Mojave depuis l’été dernier en raison de la pandémie de Covid-19, les superjumbos de la compagnie nationale australienne font face à un problème particulier : les pneus et le train d’atterrissage de l’A380 fournissent l’ombre idéale pour les très venimeux serpents à sonnette ou autres scorpions. Les ingénieurs de Qantas ont dû commencer à utiliser un « Whacker Wheel », joli nom donné à un simple manche à balai, pour effrayer les animaux avant de procéder aux inspections. Chaque avion a son propre balai « dans le cadre du kit d’ingénierie, avec l’immatriculation de l’appareil inscrit dessus », a précisé sur le blog Roo Tales de la compagnie Tim Heywood, directeur technique de Qantas basé à Los Angeles.

Dans la pratique, chaque inspection commence donc par des coups de manche à balai et des « tours de l’avion en frappant très fort des pieds » afin de déloger les indésirables (et ne blesser « ni les ingénieurs ni les animaux »), une tâche supplémentaire pour ceux qui doivent aussi protéger l’avion contre les oiseaux et les insectes nichant dans les crevasses du fuselage.

Lors de cette hibernation en Californie, les A380 de Qantas nécessitent une surveillance régulière, avec des inspections hebdomadaires, bimensuelles ou mensuelles incluant la vidange des réservoirs de carburant de l’eau causée par la condensation, la rotation des roues pour éviter les méplats, la vérification de la pression des pneus, l’examen du fuselage et des ailes pour les nids d’animaux…

L’un des A380 de la compagnie de l’alliance Oneworld (VH-OQC) a été « réveillé » cette semaine et a pris son envol pour la première fois en 290 jours, volant de Victorville à Los Angeles pour subir une procédure de gear swing au hangar LAX de Qantas ; l’avion de 290 tonnes a été soulevé, et son train d’atterrissage a été testé. Rappelons que le CEO de Qantas Alan Joyce prévoit désormais de remettre en service six de ses 12 Airbus A380 fin 2023, quand la reprise des vols internationaux post-pandémie sera effective.

 

Qantas, l’A380 et les serpents à sonnette 1 Air Journal

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