Le groupe aérien Lufthansa affiche au deuxième trimestre un chiffre d’affaires en hausse de 70% et une perte nette réduite de 49% à 756 millions d’euros. Il espère pour le troisième trimestre des capacités à 50% de ce qu’elles étaient en 2019, si l’évolution de la pandémie de Covid-19 et la levée des restrictions de voyage le permettent.

Après ses rivaux Air France-KLM et IAG comprenant British Airways et Iberia entre autres, le groupe allemand comprenant Lufthansa, Austrian Airlines, Brussels Airlines, Eurowings et Swiss International Air Lines a dévoilé le 5 aout 2021 des résultats financiers encourageants, suite à un fort rebond de la demande. « Grâce à l’évolution positive des compagnies aériennes, aux résultats records de Lufthansa Cargo et à la poursuite de la reprise de Lufthansa Technik et du groupe LSG », souligne un communiqué, la perte d’exploitation du groupe au deuxième trimestre 2021 a diminué de 43% à -952 millions d’euros par rapport à la même période l’année dernière. Le chiffre d’affaires du s’est élevé à 3,2 milliards d’euros, une hausse de 70%, la perte nette reculant de 1500 à 756 millions d’euros par rapport au T2 2020.

Côté trafic passagers, la capacité au T2 représentait 29% du niveau d’avant la crise de 2019 ; au total, les compagnies aériennes du groupe Lufthansa ont transporté 7 millions de passagers au cours des trois derniers mois, soit 18% du niveau d’avant-crise. Le coefficient d’occupation moyen était de 51%, soit une baisse de 32 points de pourcentage  par rapport au deuxième trimestre 2019. Le groupe souligne toutefois une « amélioration régulière », avec fin juin une offre à environ 40% des niveaux de 2019 et un coefficient d’occupation à 58% « influencés positivement par la reprise de la demande sur les liaisons court et moyen-courriers en Europe ». Le nombre de destinations desservies est actuellement à 84% du niveau d’avant-crise ; d’ici septembre, « presque toutes les destinations » devraient à nouveau être proposées.

Le chiffre d’affaires total du Groupe de Star Alliance au premier semestre de l’exercice s’est élevé à 5,77 milliards d’euros (-31%), avec une perte d’exploitation ajustée à -2,1 milliards d’euros (en amélioration de 28%). Le résultat net au S1 s’élève à -1,8 milliard d’euros (année précédente : -3,6 milliards d’euros).

Selon Carsten Spohr, CEO de Deutsche Lufthansa AG, « tous les employés de Lufthansa dans le monde ont fait de gros efforts pour réduire considérablement les coûts dans tous les domaines. En conséquence, nous avons pu arrêter les sorties de fonds dans la phase actuelle de relance de notre activité, et générer un flux de trésorerie positif pour la première fois depuis le début de la pandémie. Le fait que plus de 30.000 collègues nous aient quittés dans le processus jusqu’à présent nous fait tous mal, mais était inévitable pour sauver durablement les plus de 100.000 emplois restants. Cette crise unique est aussi une opportunité unique pour nous d’accélérer la transformation de Lufthansa afin de consolider notre rôle de leader mondial ».

Le développement du Groupe Lufthansa pour l’ensemble de l’année 2021 « reste tributaire de la situation pandémique, qui a un impact direct significatif sur le développement des affaires. Les restrictions de voyage en particulier ont une influence décisive sur la demande des clients ». Mais le désir de voyager est « ininterrompu » dans le public, et il s’attend donc à « une évolution positive de la demande touristique européenne et à une reprise croissante des voyages d’affaires au second semestre ». L’entreprise s’attend à une « ouverture croissante » des marchés au second semestre, estimant que les voyages aériens vers l’Amérique du Nord devraient être à nouveau possibles à partir de la fin de l’été, et ceux vers l’Asie « progressivement vers la fin de l’année ».

Le groupe « continue de supposer » que la capacité de ses compagnies aériennes représentera cette année environ 40% du niveau d’avant la crise en 2019. Une nouvelle augmentation de la capacité à environ 50% et une augmentation du nombre de passagers sont attendus pour le troisième trimestre. Le Groupe s’attend ainsi à « pouvoir stopper la sortie de trésorerie d’exploitation au troisième trimestre et à générer un EBITDA positif ». Pour l’année entière, le groupe Lufthansa « continue de s’attendre à une augmentation des ventes et à une réduction de la perte d’exploitation telle que mesurée par l’EBIT ajusté ».

Groupe Lufthansa : la perte nette divisée par deux au T2 1 Air Journal

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