L’Agence nationale de l’aviation civile ENAC a accordé mercredi un certificat d’opérateur aérien (AOC) et une licence d’exploitation à la nouvelle compagnie aérienne Italia Trasporto Aereo (ITA), qui remplacera Alitalia le 15 octobre prochain avec le code OACI ITY.

« ITA peut décoller » : l’ENAC a annoncé le 18 aout 2021 le feu vert au lancement de la compagnie italienne qui remplacera l’automne prochain la compagnie nationale, lui accordant AOC et licence d’exploitation. « La publication de l’AOC certifie que la compagnie aérienne dispose de la capacité professionnelle et de l’organisation commerciale nécessaires pour assurer l’exploitation de ses aéronefs dans des conditions de sécurité. La licence d’exploitant d’aéronefs constitue la dernière disposition relative aux vérifications juridico-administratives et économico-financières, ainsi que technico-opérationnelles. Avec la possession de l’AOC et de la licence d’exploitant d’aéronef, la société peut commencer la vente de billets », a déclaré dans un communiqué Alessio Quaranta, directeur général de l’ENAC. Aucune date n’a été annoncée hier pour le début de la commercialisation des vols, pas plus que les détails du réseau initial.

Basée à l’aéroport de Rome-Fiumicino, ITA dispose pour l’instant d’un seul avion (transféré de chez Alitalia), l’Airbus A330-200 EI-EJN utilisé lundi pour le vol de certification. Elle vise initialement une flotte de 52 avions dont sept gros-porteurs – soit environ la moitié des appareils officiellement détenus par celle qu’elle remplace, mais à peu près le nombre d’avions actuellement utilisés (55 sur 84 pour Alitalia, plus onze sur 15 pour Cityliner selon Planepotters.net). Exactement donc le contour d’ITA proposé en décembre dernier, sur un réseau initial qui devrait compter 61 routes vers 45 destinations. ITA recrutera « environ 2800 personnes cette année, et 5750 autres en 2022 », avec de nouveaux contrats – contre environ 11.000 salariés actuellement chez Alitalia.

Après une injection par l’Etat de 700 millions d’euros fin juillet, ITA devrait bénéficier de deux autres augmentations de capital en 2022 et 2023, portant le total à 1,35 milliard d’euros. De quoi finaliser le rachat à Alitalia de ses opérations aéronautiques, d’autres actifs telles que la maintenance ou les opérations au sol (via un appel d’offres), mais aussi (surtout ?) de la marque Alitalia et de son code comptable de billetterie. Rappelons que la nouvelle compagnie ne compte en revanche pas acquérir le programme de fidélisation MilleMiglia mais lancer le sien, même si des équivalences seront probablement proposées aux passagers.

Le président du régulateur italien Pierluigi Di Palma espère que la nouvelle « entreprise nationale de référence contribuera au redémarrage du secteur, apportant une contribution décisive pour surmonter les difficultés liées à la crise pandémique. L’ENAC poursuivra sa mission institutionnelle et technique d’assurer le démarrage opérationnel d’ITA, en veillant au respect des intérêts publics et des droits des passagers qui sont des éléments essentiels de l’activité du transport aérien ».

Italie : la nouvelle ITA peut décoller 1 Air Journal

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