La Direction générale de l’aviation civile (DGAC) de l’Inde a mis fin à l’interdiction de vol du Boeing 737 MAX, une décision dont la compagnie aérienne low cost SpiceJet espère profiter dès le mois prochain.

L’annonce du 26 aout 2021 par le régulateur indien met fin à 29 mois d’interdiction du monocouloir remotorisé par les opérateurs locaux, suite aux deux accidents ayant fait 346 victimes chez Lion Air puis Ethiopian Airlines. La DGAC avait cloué au sol les 737 MAX en mars 2019, mais avait autorisé déjà le survol du territoire en avril dernier. Son communiqué précise que ce feu vert n’autorise les vols en Inde avec des avions MAX « qu’en cas de satisfaction aux exigences applicables pour la remise en service ».

Il y a deux ans et demi, SpiceJet était la seule dans le pays à avoir mis en service des MAX 8, treize sur les jusqu’à 205 commandés. Elle a annoncé hier vouloir les remettre en service dès la fin du mois de septembre, ayant trouvé un accord avec la société de leasing Avolon pour « restructurer » sa commande. Et la low cost négocie toujours avec Boeing d’éventuelles compensations ; elle affichait une perte en hausse à 106 millions de dollars au premier trimestre 2021, l’absence des 737 MAX étant « un contributeur important aux résultats financiers ».

Jet Airways, l’autre client indien du 737 MAX, avait fait faillite en 2019 après avoir mis en service 8 des 75 exemplaires attendus ; on ne sait pas si le redécollage espéré ce fera avec ces appareils. Boeing est en outre en négociations avancées avec la startup low cost Akasa, qui pourrait en commander au moins 70.

Ce feu vert indien au retour du 737 MAX signifie que seulement deux grands marchés lui restent fermés : la Chine, où un vol d’essai vient de se dérouler à Shanghai, et la Russie.

L’Inde autorise de nouveau le 737 MAX 1 Air Journal

©Jet Airways