En cette fin d’année, l’aéroport de Vatry près de Châlons-en-Champagne se dit certain d’atteindre les 30.000 tonnes de fret traité au cours de l’exercice 2021, soit dix fois plus qu’en 2019 avant la pandémie de Covid-19.

Privé des vols passagers de la compagnie aérienne low cost Ryanair depuis (son retour est affiché à partir de février 2022, avec des lignes vers Fès et Marrakech), et accueillant depuis 16 mois les installations de Tarmac Aerosave après avoir hébergé depuis mars 2020 des avions inutilisés d’Air France, l’aéroport champenois vient de vivre une belle année pour le transport de fret. Seulement 3000 tonnes de fret avaient transité par Vatry en 2019, puis 12.000 tonnes l’année dernière « dont un petit quart constitué de matériel sanitaire » ; un trafic de 30.000 tonnes devrait être annoncé cette année selon son communiqué.

La stratégie mise en œuvre ces 3 dernières années à Vatry « porte bien ses fruits » : la consolidation des efforts de l’aéroport pour le développement du fret est « teintée de réussite ». Les collectivités (Conseil départemental de la Marne, Conseil régional du Grand Est, Communauté d’Agglomération de Châlons-en-Champagne, Communauté Urbaine du Grand Reims et Département de l’Aube), qui valident et accompagnent cette « affirmation stratégique », trouvent là la récompense à la confiance qu’elles ont témoignée pour cette nouvelle approche. Et l’appui politique à tous les niveaux jusqu’au sommet du gouvernement, « totalement inédit depuis 20 ans », atteste selon l’aéroport d’une « indéniable volonté » de tout faire pour assurer le traitement du fret aérien en France « plutôt qu’au-delà de nos frontières ».

Vatry souligne que le trafic passager n’est pas abandonné pour autant, mais « le contexte n’est pas propice » à faire évoluer significativement les flux de passagers fréquentant l’aéroport. Et si la structure reste à l’affût des opportunités qui pouvaient se faire jour, il est acté que les aides apportées aux compagnies aériennes intéressées « devront être limitées dans le temps, dégressives et en tout état de cause, constituer des montants bien inférieurs à ce qu’ils ont pu être un peu partout il y a quelques années de cela ».

Si l’objectif des prochaines années n’est pas précisément établi, Vatry évoque tout de même déjà 75.000 tonnes à l’horizon fin 2023, voire 100.000 tonnes « un peu plus tard », ce qui ferait alors de l’aéroport « une plateforme de tout premier plan sur le territoire national ». Avec pour ambition de rapatrier l’activité dédiée au fret sur la France, « réduisant ainsi fortement les flux de camions sur nos routes et autoroutes et favorisant l’emploi et le soutien à l’économie locale ».

Bilan très positif pour l’aéroport de Vatry 1 Air Journal

©Paris-Vatry