Des passagers de la compagnie aérienne Air France se sont plaint d’une hausse du prix du billet d’avion, hausse qu’ils attribuent aux cours du carburant s’envolant en raison du conflit en Ukraine et qu’elle n’a pas confirmée. Son quinzième Airbus A350-900 est arrivé hier dans sa base à Paris-CDG.

Le 15 mars 2022 dans Le Monde, la compagnie nationale française expliquait par une bonne « couverture pétrole » le fait d’être la dernière dans le pays à ne pas avoir augmenté sa surcharge carburant, malgré l’impact sur le cours du pétrole de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. « Grâce à ce dispositif, il n’y a pas encore pour nous de corrélation entre le prix du pétrole et celui du billet, mais nous suivons l’évolution des cours », soulignait alors Air France. Et ce alors que le patron de sa rivale Air Caraïbes, Marc Rochet, expliquait depuis plusieurs jours que « les compagnies privées ont déjà relevé les tarifs de leurs billets d’avion de 8% », soit un supplément de 40 euros pour voyager vers les Antilles, voire de 60 euros vers la Réunion. Tandis que chez la low cost Volotea, le carburant « entre pour 30% dans le prix des billets. Il y aura forcément un impact sur nos tarifs cet été, de quelques euros », a déclaré son fondateur Carlos Munoz dans Ouest-France.

Rappelons que la guerre en Ukraine a vu le prix du carburant d’aviation atteindre des niveaux pas vus depuis 2012, la fermeture de l’espace aérien russe obligeant en outre les compagnies occidentales à emprunter des routes plus longues et donc énergivores. Les groupes Air France-KLM et Lufthansa, les low cost easyJet ou Ryanair, ainsi que par Cathay Pacific, Singapore Airlines ou Qantas avaient des couvertures, tout comme Air New Zealand entre autres (cette dernière a tout de même augmenté de 5% le prix des vols internationaux). Les compagnies américaines American Airlines, Delta Air Lines (qui possède sa propre raffinerie depuis dix ans) et United Airlines n’auraient en revanche pas pris de couverture, tout comme SAS Scandinavian Airlines, Norwegian ou Wizz Air.

Mais d’autres passagers ont ressenti cet impact, par exemple chez AirAsia en Malaisie, Emirates Airlines à Dubaï, Japan Airlines et All Nippon Airways (ANA) au Japon, ou chez certains transporteurs chinois qui ont déjà annoncé l’augmentation de la surcharge carburant sur les vols intérieurs.

Côté flotte, Air France a accueilli jeudi soir à l’aéroport de Paris-CDG le quinzième des 38 Airbus A350-900 commandés, parti une heure plus tôt de Toulouse. Le MSN546 immatriculé F-HTYO et baptisé « Cayenne » est comme les précédents aménagé pour accueillir 34 passagers en classe Affaires, 24 en Premium et 266 en Economie.

Air France : carburant et 15eme Airbus A350 1 Air Journal

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