La nouvelle compagnie aérienne low cost Fly Arna, filiale d’Air Arabia en Arménie, a mis en ligne une vidéo de la peinture de son premier A320. Airbus de son côté estime que l’Afrique aura besoin de 1140 nouveaux avions d’ici 2040, principalement pour les liaisons régionales dans le continent.

Lancée en septembre dernier à l’aéroport d’Erevan-Zvartnots par le groupe Air Arabia et le Fonds d’intérêt national arménien (ANIF), la nouvelle compagnie nationale arménienne voit son premier avion arriver. Fly Arna a mis en ligne une vidéo montrant la peinture à Ostrava du premier de ses deux A320, le MSN6782 construit en 2015 (OE-LAP bientôt immatriculé EK-YRA) et pris en leasing chez SMBC Aviation Capital. Le monocouloir sera configuré pour accueillir 168 passagers en une classe, comme dans le reste du groupe émirati.

Le lancement des opérations de Fly Arna est toujours prévu d’ici fin juin, son programme de vols se faisant attendre malgré la réception de son AOC. Elle fera face aux deux concurrentes locales, Aircompany Armenia et Armenia Airways, plus une autre nouvelle low cost, Fly Armenia Airways (tous les opérateurs du pays sont sur la liste noire européenne depuis juin 2020). Rappelons que la précédente compagnie nationale, Armavia, avait fait faillite en 2013.

Après sa base historique de Sharjah et celles à Alexandrie, Casablanca, Ras al Kaimah, Abou Dhabi et donc Erevan, la prochaine filiale du groupe Air Arabia sera au Pakistan : Fly Jinnah.

 

Lors d’une conférence à Nairobi, Airbus est revenu ses prévisions pour l’Afrique à l’horizon 2040 : 1140 nouveaux avions seront nécessaires pour accompagner une croissance estimée à 4% par an dans le continent (sur un total de 39.000), dont 860 monocouloirs, 150 avions de taille moyenne (famille A330) et 90 gros porteurs (famille A350). Environ 30% de ces appareils remplaceront des modèles vieillissants, le reste servant à alimenter la croissance.

Geert Lemaire, directeur de l’intelligence commerciale et du conseil chez Airbus, a déclaré durant un podcast que la connectivité intra-africaine « devrait être le moteur du trafic aérien de passagers sur le continent ». Il estime que la croissance attendue du PIB, associée à une densité de population urbaine qui devrait augmenter de 3,1% par an, « fera encore avancer l’Afrique ». Notamment si des initiatives continentales telles que la zone africaine de libre-échange, la libre circulation des biens et des personnes, l’ouverture des visas et la mise en œuvre du Marché unique du transport aérien se transforment en réalité.

Airbus considère 2023 comme l’année « probable » pour un retour de transport aérien aux niveaux de 2019, avant la pandémie de Covid-19 ; le scénario le plus pessimiste table sur 2025 ou 2026.

Airbus pour Fly Arna et en Afrique (vidéo) 1 Air Journal