Un syndicat espagnol a appelé à un total de 9 jours de grève en juillet les hôtesses de l’air et stewards de la compagnie aérienne low cost easyJet, tandis qu’en Italie la grève de samedi prochain affectera ses opérations et celles de Volotea – et de Ryanair bien sûr. L’impact de la grogne se fait également sentir chez Brussels Airlines et SAS Scandinavian.

En Espagne, le syndicat USO a déposé un préavis de grève pour les 1er, 2 et 3  juillet 2022 ainsi que pour les 15, 16 et 17 et les 29, 30 et 31 juillet, concernant les quelque 450 PNC de la spécialiste britannique du vol pas cher de trois bases, dans les aéroports de Barcelone, Malaga et Palma de Majorque. USO proteste contre les retards pris dans les négociations sur la convention collective, easyJet ne voulant pas selon le secrétaire général Miguel Galan « améliorer les conditions de travail de ses membres d’équipage basés en Espagne qui aimeraient avoir les mêmes conditions de travail que leurs collègues, par exemple en France ou en Allemagne ». Les PNC espagnols de la low cost ont selon lui « un salaire de base de 950 €, soit 850 € de moins que nos collègues en France ou en Allemagne ». Alors que les bases en question « sont des villes très chères, et avec le salaire de base nous couvrons à peine le loyer ou l’hypothèque », poursuit le responsable syndical : « si vous volez de nombreuses heures, vous payez les factures, mais au prix d’une réduction du temps de repos et d’un plus grand nombre d’heures de vol ».

Le syndicat dit espérer qu’en émettant ce préavis de grève, un accord avec easyJet pourra être « rapidement conclu ». La compagnie aérienne a déclaré dans un communiqué être « très déçue par cette décision à un moment aussi critique pour l’industrie, d’autant plus que nous avons déjà fait des progrès considérables vers une nouvelle convention collective. Nous espérons qu’au lieu d’aller dans cette direction, ils reprendront les négociations avec easyJet. Nous souhaitons poursuivre le dialogue constructif avec eux ».

En Italie cette fois, où la grève européenne contre Ryanair devrait affecter les opérations samedi 25 juin, le seul syndicat Uil a appelé pour le même jour les navigants chez easyJet et Volotea à cesser le travail. L’impact sera vraisemblablement moins important que pour le groupe irlandais, chez qui pilotes et PNC de Ryanair, Malta Air et Crewlink basés en Italie avaient déjà fait grève le 8 juin pour « des accords de travail décents avec des salaires adéquats » – « sans qu’aucune négociation n’ait commencé depuis », affirment les syndicats.

Les low cost ne sont pas les seules concernées par la grogne sociale : chez Brussels Airlines par exemple, le préavis de grève des navigants de jeudi à samedi a déjà entrainé l’annulation préventive d’environ 315 vols affectant quelque 40.000 passagers, sur les 533 départs prévus. La compagnie aérienne précise que 38 vols long-courrier sont supprimés ; « nous recherchons différentes solutions pour nos clients pour trouver d’autres vols, au sein du groupe Lufthansa et en dehors. Un exemple d’alternative que nous offrons au sein de Brussels Airlines est que nous allons opérer 3 avions long-courriers (A330) pour couvrir les besoins de 4 vols en direction de Nice et 6 vols en direction de Rome. Cette mesure nous permet d’utiliser de manière optimale l’équipage disponible ».

L’objectif est d’avoir informé tous les passagers impactés « ce mardi 21 juin, en fin de journée. Nous continuons à suivre de près la situation et restons en contact avec les passagers concernés. ​Le management de Brussels Airlines reste ouvert aux discussions avec les syndicats », conclut son communiqué.

Et chez SAS Scandinavian Airlines, après un premier coup de semonce en décembre dernier et un deuxième fin mars, un millier de pilotes en Norvège, en Suède et au Danemark menacent toujours de se mettre en grève le 29 juin à l’appel du syndicat SAS Pilot Group qui couvre les trois pays. Leur convention collective a expiré en avril mais leurs conditions de travail sont toujours gérés par le même texte, et les négociations sont d’autant plus compliquées que SAS a lancé deux nouvelles filiales, Link et Connect

Grèves : et maintenant chez easyJet et Volotea 1 Air Journal

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