Le groupe aéroportuaire ADP a présenté hier des résultats financier semestriels « solides » tirés par la dynamique du trafic, avec un bénéfice net de 160 millions d’euros, contre une perte nette de 172 millions au premier semestre de en 2021. Il revoie à la hausse ses objectifs de marge et de ratio d’endettement pour l’année 2022.

Le chiffre d’affaires d’ADP pour les six premiers mois de 2022 s’affiche à 2,006 milliards d’euros, en hausse de 102,7% (+92,2% hors intégration d’Almaty depuis mai 2021), tiré par la reprise du trafic : celui du groupe augmente de 134,4% à 118,2 millions de passagers, soit 71,9% du trafic de 2019, tandis que pour les aéroports de Paris la hausse est de 249,2% à 37,5 millions de passagers, soit 71,6% des niveaux d’avant la pandémie de Covid-19.

L’EBITDA (excédent brut d’exploitation) atteint 702 M€, en hausse de 547 M€ ; la marge d’EBITDA à 35,0% du chiffre d’affaires, « soutenue par une bonne maitrise des charges courantes ». Le résultat opérationnel courant atteint 340 M€, en hausse de 583 M€ « dont une amélioration du résultat des entreprises mises en équivalence de 59 M€ », et le résultat net part du Groupe est positif à 160 M€, en hausse de 332 M€. ADP souligne aussi dans son communiqué que la dette financière nette s’établit à la fin du S1 à 8,309 milliards d’euros, « soit un ratio d’endettement de 6,4x l’EBITDA sur 12 mois glissants ».

Le PDG du groupe qui gère 29 aéroports dans le monde, Augustin de Romanet, a déclaré : « Le groupe ADP enregistre une amélioration franche de sa performance au 1er semestre 2022 et retrouve un résultat net positif, à 160 millions d’euros. Le chiffre d’affaires du groupe a doublé par rapport au 1er semestre 2021, tiré notamment par le rebond du trafic à Paris Aéroport qui atteint 71,6 % du niveau de la même période en 2019. Cette dynamique de reprise à Paris est particulièrement forte et s’approche de celle enregistrée dans nos aéroports situés à l’international ».

ADP a du coup revu à la hausse ses prévisions pour 2022 : les hypothèses de trafic sont pour le Groupe entre 74% et 84% du niveau de 2019, et pour le seul Paris Aéroport entre 72% et 82% du niveau de 2019. Le retour aux niveaux d’avant la crise sanitaire est attendu « entre 2023 et 2024 », mais seulement entre 2024 et 2026 pour les aéroports parisiens.

Côté financier, l’EBITDA est désormais attendu entre 32% et 37% du chiffre d’affaires (vs. 30% à 35% précédemment) ; et le ratio de dette nette / EBITDA est désormais attendu entre 5,5x et 6,5x (vs. 6x à 7x précédemment). « Cette performance nous conduit à rehausser de 2 points la fourchette cible de marge d’EBITDA soit désormais 32% à 37% du chiffre d’affaires en 2022 et en 2023 », a souligné Augustin de Romanet. L’EBITDA devrait être supérieur à son niveau de 2019 en 2024, le résultat net étant attendu « positif » ces prochaines années.

Le groupe rappelle au passage que le déploiement de la feuille de route 2025 Pioneers est marqué par la reconnaissance de l’amélioration de la qualité de service par l’organisme Skytrax : Paris-CDG a été élu meilleur aéroport d’Europe et 6e mondial, tandis qu’Orly gagne 27 places dans le classement 2022, et se positionne au 46e rang, et que trois aéroports du réseau international d’ADP sont classés dans le Top 100.

« Nous sommes fiers que l’attachement du Groupe ADP à la qualité de service et à l’accueil soit reconnu dans le dernier classement Skytrax. A Paris, la combinaison réussie de notre savoir-faire en matière de commerce (retail) et d’hospitalité aéroportuaire se traduit également par un chiffre d’affaires par passager de 25,4 euros. Dans un contexte particulièrement exigeant, les équipes du Groupe ADP, que je remercie pour leur engagement, sont pleinement mobilisées pour accueillir les passagers et servir les intérêts de toutes nos parties prenantes », a conclu le PDG.

ADP est de retour dans le vert, avec des objectifs revus à la hausse 1 Air Journal

©ADP