Airbus a constaté une baisse de l’autonomie de son prochain monocouloir A321XLR (Extra Long range), après avoir conclu un accord avec les régulateurs européens sur les dispositifs de sécurité nécessaires pour obtenir une certification, rapporte l’agence Reuters en citant des sources du secteur.

Airbus présente l’A321XLR comme un modèle qui changera la donne parmi les avions à fuselage étroit, ce monocouloir pouvant remplacer des long-courriers sur certaines liaisons internationales. L’A321XLR bénéficie d’une plus grande autonomie rendue possible par l’ajout d’un nouveau réservoir de carburant central arrière, moulé dans la partie inférieure du fuselage. Les régulateurs du secteur ont toutefois fait part leurs inquiétudes concernant des risques d’incendie et les délais d’évacuation en cas d’accident, ce qui a retardé la mise en service de l’avion, prévue au deuxième trimestre 2024.

Le directeur Programmes et services d’Airbus, Philippe Mhun, a déclaré le mois dernier que l’avionneur avait trouvé un accord l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) en vue de l’obtention d’une certification. L’AESA demande notamment que des modifications soient apportées au réservoir de carburant central arrière de l’appareil.

L’ensemble des modifications apportées à la structure aurait toutefois ajouté quelque 700 à 800 kilos au poids de l’avion, contre des estimations antérieures de 200 à 300 kilos. Ce poids supplémentaire réduirait d’environ 370 kilomètres l’autonomie maximale de l’A321XLR, officiellement évaluée par Airbus à 8 700 km, soit plus de 10 heures de vol. “Airbus ne s’attend pas à un impact significatif sur l’avantage unique de l’A321XLR dans le segment des monocouloirs“, a déclaré à Reuters un porte-parole de l’avionneur européen, questionné au sujet de l’autonomie du futur monocouloir.

A321XLR : autonomie légère réduite après des modifications de conception 1 Air Journal

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