Le motoriste CFM International a indiqué hier que le nombre de moteurs CFM-56 soupçonnés de contenir des pièces faussement certifiées provenant du fournisseur britannique AOG Technics s’élevait à 126, dont 16 dans ses propres ateliers après qu’il les a achetés indirectement par inadvertance.

Ce nombre représente toujours moins de 1 % des 22 600 moteurs CFM-56 (sur un total de un total de plus de 34 000 produits à ce jour) qui équipent les monocouloirs Airbus A320 et Boeing 737NG actuellement en service dans le monde. CFM International, joint-venture entre l’américain General Electric et le français Safran, a publié ce rapport de situation après avoir reçu les documents remis par AOG Technics sur ordre d’un juge britannique, et a déclaré qu’aucun impact opérationnel n’avait été signalé jusqu’à présent. Le motoriste a également donné de nouveaux détails sur les pièces concernées, notamment certaines pales de turbine à basse pression, mais a précisé que la majorité d’entre elles étaient des pièces de routine, moins critiques, telles que des écrous et des boulons.

CFM examine les documents remis par AOG Technics dans le cadre de ses efforts visant à déterminer l’étendue de la vente de pièces à l’aide de documents frauduleux“, a déclaré le motoriste dans un communiqué. “Nous travaillons en collaboration avec les opérateurs afin qu’ils puissent retirer rapidement les pièces non autorisées de leurs moteurs, conformément aux recommandations émises par les agences de régulation.” La majorité des pièces faussement certifiées sont des “articles non sérialisés tels que des boulons, des écrous, des rondelles, des amortisseurs, des joints et des bagues“.

Les moteurs CFM56 sont réparés par des réseaux tiers ou dans des installations de maintenance, de réparation et de révision (MRO) exploitées par CFM International, qui a déclaré avoir découvert quatre cas où des pièces provenant d’AOG se sont infiltrées dans ses propres installations, ce qui a eu un impact sur 16 moteurs : “L’un de ces cas est survenu par l’intermédiaire de CFM Materials. Les trois autres cas concernent des achats indirects auprès de fournisseurs qui se sont approvisionnés auprès d’AOG avec des formulaires falsifiés et qui les ont vendus à CFM sans le savoir“.

Fausses pièces certifiées : 126 moteurs CFM-56 concernés, selon CFM International 1 Air Journal

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