Le fournisseur aéronautique Spirit AeroSystems a fabriqué et assemblé une partie du Boeing 737 MAX-9 d’Alaska Airlines qui a perdu un pan du fuselage en plein vol vendredi, mais l’avionneur Boeing a également un rôle clé dans le processus d’assemblage de l’avion.

Les enquêteurs devraient examiner si des défauts d’assemblage se sont produits dans l’usine de Spirit AeroSystems à Wichita, au Kansas, ou dans une des usines de Boeing à Seattle ou à Renton, ont expliqué des sources aéronautiques à l’agence Reuters.

Le Boeing 737 MAX-9 peut embarquer jusqu’à 220 sièges et comprend une porte de secours supplémentaire en option pour permettre le débarquement de 220 passagers en cas d’urgence comme l’exige la sécurité aérienne. Mais la plupart des compagnies aériennes exploitant ce monocouloir optent pour une configuration avec un nombre de sièges plus réduit, et donc moins de passagers à bord. Dans ce cas, la porte supplémentaire n’est plus nécessaire : elle est désactivée et masquée par une cloison qui ne laisse apparaître qu’un hublot, appelée “plug door” (porte bouchon).

Spirit AeroSystems construit des fuselages pour les 737 MAX et les envoie par train avec l’assemblage de cette “porte bouchon” à moitié montée. Dans son usine, Boeing enlève généralement la porte bouchon et utilise l’espace libre pour charger les intérieurs de cabine. Ensuite, la pièce est remise en place et l’installation est alors terminée. Enfin, la coque est pressurisée à 150 % pour s’assurer que tout fonctionne correctement. Ce processus de production à plusieurs niveaux signifie qu’il n’est pas toujours facile de déterminer à quel moment un défaut a été commis lors de l’assemblage du 737 MAX-9 d’Alaska Airlines -le monocouloir flambant neuf ayant été livré tout juste fin octobre 2023 à Alaska Airlines.

Pour permettre une enquête approfondie, les autorités américaines ont demandé l’aide du public pour retrouver la “porte bouchon”, tombée vendredi quelque part près de Portland, dans l’Oregon.

Spirit AeroSystems a été impliqué dans plusieurs problèmes dans la chaîne de production de pièces pour les avions commerciaux de Boeing. L’été dernier, par exemple, la cloison de pression arrière de certains modèles 737 MAX-8 avait des trous de fixation mal percés. En avril, les avions en production et en stockage ont dû subir des inspections sur deux raccords qui relient l’arrière du fuselage à l’empennage vertical. Ils ne seraient pas attachés correctement.

Boeing 737 MAX-9 : Spirit AeroSystems a fabriqué la "porte bouchon" qui s'est détachée 1 Air Journal

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