La compagnie aérienne brésilienne à bas prix GOL pourrait envisager de déposer une demande de mise en faillite (chapitre 11) aux États-Unis dès février 2024, selon le journal brésilien Folha de Sao Paulo.

La raison ? Le projet de Gol Linhas Aéreas de négocier ses contrats directement avec ses fournisseurs pourrait ne pas être viable. Gol Linhas Aéreas pourrait donc déposer une demande de recouvrement judiciaire aux États-Unis, pour réviser les contrats dans le cadre du processus de restructuration financière. Une éventuelle réorganisation financière suite à la loi nord-américaine Chapitre 11 donnerait à GOL une meilleure possibilité de renégocier ses accords, notamment ceux signés avec les sociétés de leasing d’avions.

La nouvelle a déclenché une liquidation boursière, les actions de la compagnie aérienne ayant parfois chuté jusqu’à 13 % pendant les heures de bourse du 15 janvier 2024. Bien que son résultat opérationnel soit positif, le transporteur ayant déclaré une marge opérationnelle de 17,7 % au troisième trimestre 2023, selon son dernier exercice financier publié, GOL serait aux prises avec ses dettes et ses paiements de loyer d’avions. Car même si ses opérations affichent des résultats positifs, la société ne dispose pas des liquidités nécessaires pour honorer ses engagements. La compagnie aérienne a accumulé 20 milliards de reais (environ 4,1 milliards de dollars) de dettes, dont 3 milliards de reais (environ 600 millions de dollars) sont dus dans les 12 mois.

Des compagnies aériennes latino-américaines telles que LATAM et Avianca ont demandé la protection du chapitre 11 dans le passé. L’avantage est que cette juridiction est souvent considérée comme un cadre juridique plus favorable permettant aux débiteurs de restructurer leurs obligations.

Le 1er décembre 2023, GOL a annoncé via un dépôt en bourse avoir engagé Seabury Capital, un cabinet de conseil spécialisé dans l’industrie aéronautique, pour revoir sa structure de capital et améliorer sa situation de trésorerie. Elle possède une flotte de 161 avions (uniquement des monocouloirs 737 incluant des MAX) et en attend encore 102 autres dont 80 MAX-8 et 22 MAX-10.

La compagnie aérienne à bas prix brésilienne, fondée en 2001 et basée à São Paulo est partenaire d’Air France-KLM depuis 2014. Ce partenariat commercial a été renouvelé pour dix ans en 2023. Il couvre plus de 99 % de la demande entre le Brésil et l’Europe. Aujourd’hui, un client sur cinq se rendant au Brésil sur Air France ou KLM continue son voyage sur un vol en correspondance assuré par GOL. Au total, plus de deux millions de passagers ont bénéficié de ce partenariat depuis son lancement.

La brésilienne GOL proche de demander une demande de protection contre la faillite aux États-Unis 1 Air Journal

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