Quelques 4 000 hôtesses et stewards d’Air France ont porté recours devant le conseil des Prud’hommes de Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour réclamer des indemnisations liées aux promotions entre 2013 et 2016, a rapporté le média d’investigation L’Informé.

En 2013, dans le cadre du plan de restructuration Transform 2015, les syndicats ont accepté notamment un gel des promotions pour 500 millions d’euros. « Il était prévu dans l’accord de 2013 que les salariés récupèrent en 2016 l’échelon qu’ils auraient atteint sans le gel. Mais ce n’était pas l’analyse de la direction. Pour elle, il fallait repartir du niveau de 2013 et faire comme si on oubliait ces trois années de travail à Air France », explique un syndicaliste à L’Informé.

En résumé, Air France refuse de rattraper la progression de carrière dont les personnels navigants commerciaux (PNC) avaient accepté le gel en 2013. Sachant que la compagnie tricolore emploie 13 000 hôtesses et stewards, les 4 000 d’entre eux qui ont fait appel aux Prud’hommes représentent presque un tiers des effectifs.

En 2020, rappelle le site L’Echo Touristique, le syndicat minoritaire des pilotes UNAC a obtenu gain de cause pour les mêmes réclamations devant le tribunal judiciaire de Bobigny. Un jugement qui a été confirmé par un arrêt de la Cour d’appel de Paris en mars 2022.