L’équipementier aéronautique français Safran a annoncé avoir réalisé 7,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires au premier trimestre 2025, en hausse de 16,7% sur un an, et confirmé dans la foulée ses perspectives pour 2025 précédemment annoncées.
Fournissant des sièges, des moteurs, des trains d’atterrissage, etc., aux avionneurs Airbus et Boeing, Safran souligne toutefois le «risque» que font peser les droits de douane décidés par Donald Trump sur ses activités dans l’aéronautique et la défense. «Safran s’emploie activement à atténuer l’impact des droits de douane, notamment en adaptant ses flux logistiques et en engageant le dialogue avec ses clients», a indiqué le groupe dans un communiqué. Il prévoit toujours notamment une hausse de 10% de son chiffre d’affaires sur toute l’année 2025, «hors impact potentiel des droits de douane qu’il serait prématuré de qualifier à ce stade.»
Ces perspectives se basent également sur l’hypothèse de hausse de ses livraisons de moteurs LEAP en 2025, qui équipent les monocouloirs d’Airbus et Boeing, après une année 2024 décevante pour ces derniers. Alors que l’équipementier n’a livré que 319 moteurs LEAP au premier trimestre 2025, contre 367 au premier trimestre 2024, sa division propulsion a connu une croissance de 16% de son chiffre d’affaire, «tiré par la croissance des pièces de rechange.» L’équipementier vend ses moteurs à perte et tire le gros de ses marges des services après-vente et de la maintenance.
Dans ses prévisions perspectives annuelles, Safran mise sur une hausse des livraisons de moteurs LEAP entre +15% et +20% par rapport à 2024. En outre, le groupe livré 155 nacelles d’Airbus A320neo sur la période, contre 135 au premier trimestre 2024, et 171 trains d’atterrissage d’A320 contre 167 au premier trimestre 2024.
«Safran enregistre un très bon début d’année dans l’ensemble de ses métiers, avec une croissance de 17 % de son chiffre d’affaires. L’activité bénéficie de la forte croissance de l’après-vente civile. Alors que les discussions sur le commerce mondial sont en constante évolution, Safran s’emploie activement à atténuer l’impact économique des droits de douane, notamment en adaptant ses flux logistiques et en engageant le dialogue avec ses clients. Les performances actuelles et la forte dynamique dans les activités d’aéronautique civile et de défense renforcent notre grande confiance dans l’atteinte de nos perspectives annuelles, hors impact potentiel des droits de douane qu’il serait prématuré de quantifier à ce stade», a commenté Olivier Andriès, directeur général de Safran.

@Adrien Daste / Safran
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